Voyage à la villa du jardin secret
Voyage à la villa du jardin secret
Chabot, J.P.  
Bélanger, Audrey-Ann (Contributions de) 
  • Éditeur : Quartanier (Le)
  • Collection : Série QR (#191)
  • EAN : 9782896984763
  • Code Dimedia : 000207267
  • Format : Broché
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI, SANTÉ & PSYCHOLOGIE
  • Sujet(s) : Écriture / Lecture / Livres, Handicaps, Littérature québécoise
  • Pages : 416
  • Prix : 32,95 $
  • En librairie le 24 septembre 2024
  • Statut : À paraître
  • Code de recherche: VOYVJS
  • Groupe: Romans
  • Date de l'office: 18 septembre 2024
  • Langue d'origine: français
EAN: 9782896984763

ARGUMENTAIRE À USAGE INTERNE SEULEMENT, NE PAS DIFFUSER.

Un enseignant et son ancienne élève voyagent au Costa Rica six ans après leur cours. L'amitié les lie maintenant. Audrey-Ann vit avec l'ataxie de Friedreich, une maladie neuromusculaire dégénérative qui altère sa proprioception, cause des douleurs et l'a mise au fauteuil roulant. L'hôpital leur est une résidence secondaire. Lui écrit sur leur relation mais erre et digresse souvent. À Parrita, ils ont loué une villa pour cinquante-trois jours, le temps que passe l'hiver. Au soleil, elle se repose de la douleur ou flotte dans la piscine. Les fruits ont la douceur des histoires qui aident à vivre. Il lit à voix haute ce qu'il a écrit, elle commente; un enregistrement capte leurs échanges. Il y a des chiens, voilà du concret. Mais le voyage connaîtra une fin abrupte et difficile. Le retour précipité changera leur relation et le livre.

Elle aime la vie et il dit ne pas l'aimer. Elle incarne la résilience à laquelle il ne croit pas. Sa joie est magnétique. Son intransigeance l'isole. Elle juge bons les gens qu'il présume hypocrites. Elle est invalide et il est valide. Et pourtant les voilà amies. Regardez-les aller entre Rimouski et le Costa Rica. La drôle de paire qu'elles font!

Présentation courte
Audrey-Ann vit avec l'ataxie de Friedreich, une maladie neuromusculaire dégénérative qui altère sa proprioception, cause des douleurs et I'a mise au fauteuil roulant. Tout en elle veut incarner une joie solaire, mais elle a épuisé sa liste de rêves à réaliser et pense à mourir. Je lui propose un dernier voyage, avec moi au Costa Rica, pour éviter l'hiver. Nous sommes alors en 2022 et elle a trente ans. L'histoire commence là-bas, à la Villa du jardin secret, entre les palmiers et les bananiers. Je m'apprête à lui lire un manuscrit dans lequel je narre notre rencontre en 2017, à une époque où je lui enseignais le français au cégep. La lecture ne se passera pas comme espéré, ni le voyage. Ce livre esquisse le portrait d'une amitié en s'interrogeant sur le handicap, le soin, I'enseignement et le sens de la littérature.

Présentation détaillée du livre par l'auteur
En 2017, quelques semaines après le début du cours de français, une de mes étudiantes, Audrey-Ann Bélanger m'a envoyé le témoignage qu'elle avait l'habitude de lire dans des conférences. Elle y raconte sa vie merveilleuse, malgré le handicap, la famille aimante qui l'a toujours soutenue, la résilience dans l'épreuve. Audrey-Ann vit avec l'ataxie de Friedreich, une maladie neuromusculaire dégénérative qui altère sa proprioception, cause des douleurs et l'a mise au fauteuil roulant. Son témoignage m'a touché, et j'aimais qu'une élève se soit investie dans un projet d'écriture. Je l'ai encouragée à prolonger et à réécrire son texte pour en faire une nouvelle ou un livre. Ce témoignage est en quelque sorte le point de départ de notre relation, car Audrey-Ann allait insister l'année suivante pour que je l'accompagne dans son projet d'écriture. On se lierait au fil de ce processus éditorial. On s'accompagnerait finalement dans bien d'autres activités, à l'hôpital, au bar laitier, chez Mira, dans les festivals, en voyage. Était-ce cela, l'amitié? Je l'apprenais. Elle y avait beaucoup plus d'expérience que moi.
 
Son manuscrit ne devait toutefois pas trouver sa forme et, en 2021, je lui ai proposé de le réécrire pour elle, qui perdait des forces et ne pouvait plus accorder de longues heures à son texte. Je me trompais. Je n'étais pas capable de porter son je car, en quatre ans d'une amitié maintenant affirmée, j'avais connu I'humain sous ses fictions compensatrices, sous les illusions que reconduit l'éternel lécit du combat contre la maladie. J'avais aussi découvert sur son disque dur, à côté des archives qu'elle m'avait triées et remises, un dossier de lettres de plaintes qui me révélait une société pas si inclusive que ça. Des heurts, des rejets. Audrey-Ann cherchait toutefois à contrôler son image, persuadée que c'était la meilleure façon de « laisser sa trace ». Elle refusait d'écrire sur les obstacles, les insatisfactions, la souffrance, la douleur, elle refusait de montrer la face grise du handicap et de la maladie. Moi, en revanche, j'avais l'impression que la littérature devait aborder ces enjeux. J'ai cru qu'il fallait, pour concilier nos désirs contradictoires, changer de point de vue narratif, passer à mon propreje, la laisser dire ce qu'elle voulait être, mais écrire aussi ce que j'observais et tenter de l'éclairer à l'aide des « disability studies ».
 
J'ai fini par ébaucher un cycle romanesque : cinq livres pour raconter, pour commenter notre relation et le cours de nos vies. Celui-ci, le premier, devait porter sur l'année 2017-2018, c'est-à-dire sur le cours de français et mon refus répété d'entretenir une relation extrascolaire avec une élève. Plus j'écrivais, plus je redécouvrais une époque assez trouble de ma vie. Je me revoyais entre un contrat d'enseignement et le chômage, entre Rimouski et Lafayette, mouliné par la publication de mes premiers livres et la dureté sociale des salons du livre, abattu par l'échec d'un manuscrit en cours, alcoolique en équilibre sur le seuil du delirium. C’était aussi I'époque où je rencontrerais Laurence, ma camarade de cœur, en même temps qu'Audrey-Ann, mon amie. Deux rencontres fondatrices, qui ont changé ma vie, qui ont débrouillé une partie de mon être. J'ai voulu écrire sur tout ça.
 
En 2023, Audrey-Ann et moi passons l'hiver au Costa Rica. Je démarre le dictaphone de mon cellulaire et je me mets à lui lire mon manuscrit. J'enregistre ses commentaires, que j'ai l'intention d'insérer dans le livre. Nous ne sommes que tous les deux, sous le soleil, et c'est joyeux, plein de lézards et plein d'oiseaux. Ce n'est pas le livre qu'elle attendait, mais elle est prête à admettre que je parle de moi. La lecture se poursuit d'un jour à l'autre. Il fait très chaud, on se baigne. Je raconte ma rencontre avec Laurence, ce qu'Audrey-Ann peut en un sens tolérer. Il y a des chiens et des poules. Tout va encore, Jusqu'à ce que Laurence elle-même nous rejoigne. Alors plus rien n'ira. Et quand on pense que le pire est advenu, c'est que le pire s'en vient.
 
Il m'a semblé que ce livre devait raconter l'histoire de ce voyage et de cette lecture qui ont mal tourné. Ce livre contient le début et la fin d'une relation, comme un écrin pour ranger tout le reste. J'ai longtemps pensé, en l'écrivant, que c'était mon adieu à l'amitié, à l'enseignement, à l'édition, à tout ce qui implique de me lier aux autres. Sauf erreur, je me trompais un peu.
– J. P. Chabot

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Échos de la presse — Le livre de bois


« Dans une écriture qui happe le lecteur dès la toute première phrase en raison de sa force visuelle, l'auteur – enseignant en littérature – nous propulse dans la vie de Jacques, un bûcheron qui, en voulant enterrer un veau, découvre un livre en bois, qui raconte... l'histoire de sa vie. [...] Un jeune auteur à découvrir de toute urgence. »
Les libraires, décembre-janvier 2017-2018

« L'analogie avec un certain destin canadien-français se pointe, et Jean- Philippe Chabot l'explore avec une verve enlevante. Il pige avec justesse dans les expressions d'autrefois Comme l'auteur maîtrise parfaitement les codes du roman du terroir, on oscille entre le sourire et l'éclat de rire. »
— Josée Boileau, Le Journal de Montréal, 6 janvier 2018

« Avec ses multiples clins d'œil littéraires, le cofondateur de la revue Fermaille (créée pendant le Printemps érable) attire constamment I 'attention sur les ficelles de ce conte à l'écriture dense et fougueuse, mise au service d'envolées au travers desquelles une verve authentiquement québécoise, héritière de celle du doc Ferron, brille sans s'excuser d'exister, et sans non plus verser dans le joual. »
— Dominic Tardif, Le Devoir, 1er novembre 2017
 
« J'insiste : ce roman d'une voix singulière détonne dans le paysage littéraire contemporain; lire un style est chose rare. »
— Sébastien Chabot, Le mouton noir, 21 octobre 2017
 

AUTEUR(S)

BIOGRAPHIE À USAGE INTERNE SEULEMENT, NE PAS DIFFUSER.
Présentation synthétique de l'auteur
J. P. Chabot enseigne en français au cégep de Rimouski. Il a publié Le chemin d'en haut (2022), Le livre de bois (2017) et Comment finissent les arbres (2017).
 
Présentation détaillée de l'auteur
J. P. Chabot a grandi à Lac-Saint-Charles et détient une maîtrise en études littéraires de I’UQAM. Ses titres précédents sont Le chemin d'en haut (2022), Le livre de bois (2017; en livre audio sur ICI Première Plus) et Comment finissent les arbres (2017). Ses textes ont paru dans Fermaille, Cousins de personne, Mœbius, La mer gelée, Les cahiers Victor-Lévy Beaulieu, XYZ et Liberté. Il enseigne la littérature et le français au cégep de Rimouski et travaille comme pigiste dans le milieu de l'édition.

Commentaire commercial, NE PAS DIFFUSER.

Les points clés
— Audrey-Ann Bélanger est née en 1992 à Rimouski. Elle est technicienne comptable et, dans ses temps libres, elle nage et elle peint.
— Rarissime incursion des disability studies dans la littérature québécoise.
— Histoire d'une amitié, et d'un voyage qui y emmêlera l'intimité, la proche aidance, la jalousie, les détresses de toutes sortes.
— Réflexion sur l'accompagnement à travers les épreuves de la maladie, qui décortique les imaginaires du handicap pour découvrir la complexité de l'humain qui en est le sujet.
— Roman autobiographique qui traite ses thèmes graves avec humour et autodérision, à la manière des plus agréables philosophes pessimistes.
— Charge contre un ordre socioéconomique qui ruine tout : l'enseignement, le sens de la littérature, le système de santé et d'hébergement spécialisé, la volonté de s'engager, la perception qu'on a de soi, la nature.
— Plaidoyer pour une reconnexion sensible aux êtres et aux choses, pour une meilleure lecture des signes qui s'offrent au sens, bref pour le soin.

Quatrième de couverture
/ Première version
L'encadreur ne se rappelait pas de moi. Il m'a demandé mon petit nom et m'a remis le portrait que je lui avais commandé. Je l'ai déballé de son papier kraft. Au premier coup d'œil j'ai su que c'était un travail de parfait cabochon.
— Merci, ai-je dit.
— Ça fait plaisir, qu'il a répondu.
Il était sincère et, à vrai dire, presque ému de me voir avec une handie. Mauvais calibrage des couleurs nous sautait au visage. Pour tendre la toile, il avait coupé une partie de ma tête et supprimé le couteau que je tenais dans ma main gauche. C'était le fameux couteau émoussé de notre villa au Costa Rica, pièce maîtresse de cette photo que j'avais prise en accotant mon cellulaire contre un ananas sur la table de vitre. Nos deux faces, une de chaque bord. Moi qui grimace parce que les photos. Audrey-Ann qui sourit dans un rai de soleil. C’était bien nous. C'est ce qu'on avait été.
 
Mots clés
non-fiction; handicap; douleur; validisme; disability studies; ataxie; hôpital; soin; amitié; enseignement; Costa Rica; Rimouski




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