Version qui n'intéresse personne (La)
Version qui n'intéresse personne (La)
Pierrot, Emmanuelle  
  • Éditeur : Quartanier (Le)
  • Collection : Série QR (#175)
  • EAN : 9782896986330
  • Code Dimedia : 000228725
  • Format : Broché
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Littérature québécoise
  • Pages : 368
  • Prix : 31,95 $
  • Paru le 11 septembre 2023
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: VERINP
  • Groupe: Romans
  • Date de l'office: 6 septembre 2023
  • Langue d'origine: français
EAN: 9782896986330

Aussi disponible en version numérique:

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ARGUMENTAIRE À USAGE INTERNE SEULEMENT, NE PAS DIFFUSER.

Accroche
Elle croyait qu’ici, au Yukon, à l’autre bout du monde, au milieu de cette communauté de punks qu’elle et son meilleur ami Tom avaient choisie, elle aurait le droit de vivre libre. De coucher avec qui elle veut, d’aimer qui elle veut, à visage découvert et sans honte. Mais la femme sans honte se déshonore – et contre la femme sans honneur, tous les coups sont permis.
 
Présentation courte
À Dawson City, où ils sont arrivés à dix-huit ans, Sacha et son meilleur ami Tom ont enfin trouvé la famille d’anars et de vagabonds dont ils rêvaient. Ils s’installent sur la Sixième Avenue dans une cabane sans électricité ni eau courante avec Luna, leur chienne-louve. De jobs d’été en hivers chômés, de nuits blanches en road trips, d’amantes en amants, des années joyeuses passent dans un monde immense. Mais quand Sacha tombe amoureuse d’un autre, Tom se sent trahi : Sacha n’est qu’une pute, une profiteuse qui mérite d’être punie. Tom répand son fiel ; le village choisit son camp. Puis la pandémie frappe. En quarantaine dans une cabane isolée, seule avec un coloc dont elle doit repousser les avances pressantes, Sacha compte les jours, tandis que les Dawsonites confinés font son procès.
 
La version qui n’intéresse personne, c’est l’histoire inouïe et cruelle d’une victime imparfaite qui, comme si c’était tout naturel, deviendra l’accusée. C’est le cri d’impuissance et de rage qu’elle adresse à celles et ceux qu’elle voyait comme son unique famille pour que son humanité lui soit rendue. C’est son ultime tentative d’être comprise, crue, aimée. Avec ce premier roman déchirant et subversif, Emmanuelle Pierrot porte un regard radicalement lucide sur les forces qui poussent les groupes d’humains à commettre des actes terribles en restant convaincus d’exercer la justice.

Présentation détaillée du livre
La version qui n’intéresse personne, c’est l’histoire d’une femme contre qui se retourne impitoyablement sa communauté, à cause des paroles et du jugement d’un homme. Cette histoire se passe à Dawson City, village de mille cinq cents habitants, situé au confluent de la rivière Klondike et du fleuve Yukon, dans le Nord canadien.
 
La protagoniste s’appelle Sacha et c’est elle qui raconte, livrant son récit dans une langue directe et sans gêne, où elle abolit le plus souvent, à dessein, la distance entre la Sacha protagoniste et la Sacha narratrice. Elle privilégie dans son écriture l’immédiateté de l’expérience et du monde qu’elle reconstitue, fidèle au parler et au mode de vie des personnages, afin d’évoquer avec justesse le territoire, le climat et la microsociété dawsonite, mettant ainsi en relief le caractère punk, festif, hétéroclite, affranchi et désinvolte de cette communauté.
 
Le roman se déploie en cinq parties, qui épousent dans leur structure et leur rythme l’engrenage inexorable dans lequel sera prise Sacha. Les deux premières parties occupent environ la moitié du livre et couvrent sept années de vie au Yukon. Sacha tente d’y capturer, d’y retenir tout ce que ces années comportaient d’idyllique, voire de miraculeux, avant que, dans la seconde moitié, le temps se mette à ralentir, et les événements à se précipiter, de plus en plus menaçants et inouïs. Tout ce qui au départ pouvait paraître innocent ou sans conséquences se colore, rétroactivement, d’une lumière trouble.
 
*
 
À l’âge de dix-huit ans, Sacha s’installe à Dawson City avec Tom, son ami de toujours – ils arrivent de Montréal, qu’ils comptent laisser derrière eux. Car Sacha est persuadée qu’elle ne repartira pas, qu’elle ne quittera jamais le soleil éternel de juin, la neige d’août et l’obscurité des longs mois de chômage hivernal, où les aurores boréales se font bien plus rares que ce que laissent croire les dépliants touristiques; elle est persuadée qu’elle ne quittera jamais sa famille d’adoption : les punks, les fous, les marginaux, les militants, qui vivent pour la solidarité, la musique, le féminisme et la lutte contre le capitalisme sauvage. Elle devient une sourdough (qu’on prononce « sa-weur-do »); c’est ainsi qu’on appelle ceux qui passent l’hiver au Yukon – le terme s’oppose à cheechako (« tchi-tcha-ko »), qui désigne ceux qui repartent vers le sud à l’approche du froid.
 
Mais l’histoire de Sacha, qui restera huit ans à Dawson City, tournera mal. La version qui n’intéresse personne raconte la fête perpétuelle qu’était sa vie, jusqu’au moment, difficile à situer, où l’étau commence à se refermer sur elle. Lorsque Dawson aura besoin d’un bouc émissaire, Sacha perdra tout, en quelques mois : sa réputation, ses amis, sa maison, sa chienne. Elle apprendra à ses dépens que, dans ce monde sans règles, des règles s’appliquent quand même, surtout si on est une femme; quiconque ne les respecte pas le paie cher.
 
Cette histoire est celle d’une injustice qui culmine dans une violence collective stupéfiante. C’est la tentative désespérée d’une femme pour être crue par celles et ceux qu’elle voyait comme sa seule famille. C’est le déchaînement progressif et irrationnel d’une communauté contre une femme isolée. Que leur est-il arrivé, à tous? Comment le rêve de Sacha a-t-il pu si vite partir en fumée?
 
La version qui n’intéresse personne cherche à comprendre et à saisir comment un tel monde peut en venir à ce renversement des valeurs et de la liberté qu’il défend, comment naît la violence sourde qu’un groupe dirigera, dans un unisson non calculé, contre l’une des leurs. C’est pourquoi le récit de Sacha embrasse la durée complète de sa vie à Dawson City. S’il semble d’abord très drôle, cru et subversif, comme ivre de rire et d’insouciance, le livre s’assombrit peu à peu, de façon presque imperceptible pendant un long moment, avant que les signes avant-coureurs du désastre à venir se multiplient. Le rire de Sacha, et l’empathie dont elle fait preuve, sont ses armes et les conditions de sa survie; c’est aussi ce qui l’unit depuis toujours à Tom, son âme sœur, son meilleur ami, à qui elle serait prête à pardonner n’importe quoi. Quand Sacha tombe amoureuse de Kosmas, un musicien folk punk dawsonite, Tom se sentira trahi. Il se révélera n’être qu’un garçon comme les autres, ni plus ni moins ; un garçon qui, avec sa peine et sa fragilité, sa frustration, sera parvenu sans même le vouloir à appeler sur Sacha, celle avec qui il pensait ne faire qu’un, une irrévocable et absurde catastrophe – une qui ne s’explique pas, à laquelle il n’y a pas de solution, mais qu’il est nécessaire, vital de raconter.

Alors Sacha raconte, sans jugement. Elle raconte et elle rit, jusqu’à ce que l’air lui manque, jusqu’à ce qu’il ne reste que la stupeur, les larmes et l’amour inoubliable d’une chienne-louve.

AUTEUR(S)

BIOGRAPHIE À USAGE INTERNE SEULEMENT, NE PAS DIFFUSER.
Notice biographique courte
Née en 1994, Emmanuelle Pierrot a grandi en banlieue de Montréal. Entre 2012 et 2020, elle a vécu à Dawson City au Yukon, à Vancouver et dans la vallée de l’Okanagan en Colombie-Britannique, à San Marcos au Texas, à Berkeley en Californie et à La Nouvelle-Orléans en Louisiane. Elle a travaillé comme poète de rue, femme de chambre, cueilleuse de pommes et guide touristique. Elle vit entre Montréal et Trois-Pistoles, dans le Bas-Saint-Laurent. La version qui n’intéresse personne est son premier roman.
 
Notice biographique détaillée
Née en 1994 à Longueuil, au Québec, Emmanuelle Pierrot a grandi en banlieue de Montréal. Durant une période de neuf ans, entre 2012 et 2020, elle a vécu à Dawson City au Yukon, mais aussi à Vancouver et dans la vallée de l’Okanagan en Colombie-Britannique, à San Marcos et à Austin au Texas, à Berkeley en Californie et à La Nouvelle-Orléans en Louisiane – dans des tentes, dans des cabanes, dans des voitures, dans des squats et dans la rue. Elle a travaillé comme poète de rue, femme de chambre, cueilleuse de pommes, guide touristique et interprète du patrimoine. Elle a remporté à deux reprises, en 2011 et 2012, le premier prix du concours français Poésie en liberté, dans la catégorie « Établissement de l’étranger ». Elle a étudié en psychologie et en cinéma à l’Université du Québec à Montréal et à l’Université Concordia. Elle a publié plusieurs suites poétiques en revue et participé à de nombreuses lectures publiques et cabarets de stand-up. Elle vit entre Montréal et Trois-Pistoles, dans le Bas-Saint-Laurent. La version qui n’intéresse personne, publié au Quartanier en 2023, est son premier roman.

Commentaire commercial, NE PAS DIFFUSER.

Les points clés
–   Un décor mythique : le Klondike, presque 125 ans après la Ruée vers l’or, et Dawson City, 1500 habitants à l’année, et plus de 60 000 touristes chaque été.
–   Une communauté soudée, punk et militante – les descendants féministes, antiracistes et anticapitalistes des hobos et de la beat generation.
–   L’enfer d’une jeune femme qui perd tout lorsque celles et ceux qu’elle aime se retournent contre elle à cause des paroles et du jugement d’un homme.
–   L’amour illimité, inconditionnel et réciproque unissant une humaine et une chienne-louve.
–   La représentation d’un idéalisme radical échouant à briser le cycle de la violence et reconduisant malgré lui une vision manichéenne du monde.

Quatrième de couverture / A
Elle croyait qu’ici, à l’autre bout du monde, au confluent de la rivière Klondike et du fleuve Yukon, elle aurait le droit de vivre libre. De coucher avec qui elle veut, d’aimer qui elle veut, à visage découvert et sans honte. Mais la femme sans honte se déshonore – et contre la femme sans honneur, tous les coups sont permis.
 
À dix-huit ans, Sacha et son meilleur ami Tom quittent Montréal sur le pouce et aboutissent à Dawson City, au Yukon, où ils trouvent enfin la communauté de punks, d’anars et de vagabonds dont ils rêvaient. Ils adoptent une chienne-louve, Luna, et s’installent sur la Sixième Avenue, dans une cabane sans électricité ni eau courante. De jobs d’été en hivers chômés, de nuits blanches en road trips, d’amantes en amants, des années joyeuses passent dans un monde immense. Mais quand Sacha tombe amoureuse d’un autre, Tom se sent trahi : Sacha n’est qu’une pute, une profiteuse qui mérite d’être punie. Tom répand son fiel ; le village choisit son camp. Puis la pandémie frappe. En quarantaine dans une cabane isolée, seule avec un coloc dont elle doit repousser les avances pressantes, Sacha compte les jours, tandis que les Dawsonites confinés font son procès.
 
La version qui n’intéresse personne, c’est l’histoire inouïe et cruelle d’une victime imparfaite qui, comme si c’était tout naturel, deviendra l’accusée. C’est le cri d’impuissance et de rage qu’elle adresse à celles et ceux qu’elle voyait comme son unique famille pour que son humanité lui soit rendue. C’est son ultime tentative d’être comprise, crue, aimée. Avec ce premier roman déchirant et subversif, Emmanuelle Pierrot porte un regard radicalement lucide sur les forces qui poussent les groupes d’humains à commettre des actes terribles en restant convaincus d’exercer la justice.

 
Quatrième de couverture / B
Elle croyait qu’ici, à l’autre bout du monde, au confluent de la rivière Klondike et du fleuve Yukon, parmi cette communauté de punks, d’anars et de vagabonds qu’elle et son meilleur ami Tom avaient choisie, elle aurait le droit de vivre libre. De coucher avec qui elle veut, d’aimer qui elle veut, à visage découvert et sans honte. Mais la femme sans honte se déshonore – et contre la femme sans honneur, tous les coups sont permis.
 
La version qui n’intéresse personne, c’est l’histoire inouïe et cruelle d’une victime imparfaite qui, comme si c’était tout naturel, deviendra l’accusée. C’est le cri d’impuissance et de rage qu’elle adresse à celles et ceux qu’elle voyait comme son unique famille pour que son humanité lui soit rendue. C’est son ultime tentative d’être comprise, crue, aimée.
 
Avec ce premier roman déchirant et subversif, Emmanuelle Pierrot porte un regard radicalement lucide sur les forces qui poussent les groupes d’humains à commettre des actes terribles en restant convaincus d’exercer la justice.
 
 
Mots clés
Yukon; Dawson City; Klondike; fleuve Yukon; communauté; anars; punks; folk-punks; vagabonds; cabane off-grid; roman; autofiction; humour; chiens; chienne-louve; culture du viol; harcèlement; slut-shaming; violence collective; violence sexuelle; pandémie; confinement

Échos de la presse

« Contrairement à ce qu’indique son titre, il raconte une histoire que tout le monde connaît, mais dont on parle trop peu. » Anne-Frédérique Hébert-Dolbec, Le Devoir
 
« Je n’ai jamais lu ce ton, ce rythme-là, cette narration [au Québec]. C’est d’une efficacité; ça nous transporte, avec les larmes, le rire... » Claudia Larochelle, Entrevue d’Émilie Perreault avec Emmanuelle Pierrot, Il restera toujours la culture (ICI Première)


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