Rage assassine
Rage assassine
Mettre fin au racisme
bell hooks  
Guinard, Ségolène (Traduit par) 
  • Éditeur : Divergences
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9791097088644
  • Code Dimedia : 000239135
  • Format : Broché
  • Thème(s) : SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Femmes / Féminisme, Histoire des Noirs, Racisme, Sociologie / Anthropologie
  • Pages : 360
  • Prix : 32,95 $
  • Paru le 15 janvier 2024
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: RAGASS
  • Groupe: Sociologie
  • Date de l'office: 10 janvier 2024
  • Langue d'origine: anglais
EAN: 9791097088644

ARGUMENTAIRE À USAGE INTERNE SEULEMENT, NE PAS DIFFUSER.

Killing rage est un recueil d'essais, écrits sur plus de vingt ans, qui analysent les effets du racisme et de la suprématie blanche, tout en offrant des voies de réflexion pour construire une politique solidaire et antiraciste. La force des écrits de bell hooks est de proposer une réflexion radicale et située, dans laquelle elle mobilise à la fois sa connaissance rigoureuse et précise de l'histoire et de la pensée des mouvements antiracistes aux États-Unis, et son expérience de femme afro-américaine vivant et travaillant dans des espaces dominés par la suprématie blanche.

Dès l'introduction, bell hooks souligne la singularité de sa perspective afroféministe, qui ne s'arrête pas au constat de la permanence du racisme mais vise à une transformation sociale profonde. En appelant au sens de la responsabilité des blanc·hes, et à la puissance d'agir des noir·es, elle suggère de renverser la domination grâce au partage des savoirs, à l'organisation politique, et à l'acquisition de stratégies d'auto-détermination, motivés par ce qu'elle nomme la rage militante. Au contraire des images véhiculées par les médias et les gouvernements, qui laissent croire que la rage des masses populaires et de la jeunesse noire est sans objet, ou ne constitue qu'une réponse inadaptée, bell hooks insiste sur le bien-fondé de la rage et sur la nécessité d'en faire un moteur du changement social radical. Au terme d'une étiologie de la colère ressentie face aux discriminations racistes, elle suggère qu'ignorer la rage, ou l'interpréter comme une réaction individuelle, est précisément ce qui menace de la rendre pathologique et violente. bell hooks affirme au contraire la validité de la rage et sa capacité d'être une force agissante, à condition de l'interpréter correctement, comme une réponse face à l'injustice dont souffre les noir·es dans leur ensemble, et de l'utiliser pour construire une réponse politique organisée.

Comme dans l'ensemble de ses ouvrages, bell hooks insiste sur la nécessité de s'attaquer à l'édifice du patriarcat pour mettre véritablement fin au racisme institutionnel et à la suprématie blanche. À l'heure où le concept d'intersectionnalité, initialement décrit par Kimberlé Crenshaw en 1989, a enfin gagné une reconnaissance en France, Killing rage présente une alternative pour penser et agir à partir des expériences vécues par les femmes noires. En rejetant ce qu'elle nomme "la rhétorique des victimes", bell hooks invite les noir·es à cesser d'en appeler à l'empathie des blanc·hes et à revendiquer à la place leur capacité d'action et leur volonté d'auto-détermination. Si les essais rassemblés dans Killing rage soulignent, souvent à partir d'anecdotes personnelles, les discriminations vécues par les femmes noires dans une société dominée par le patriarcat suprémaciste blanc, ils invitent toujours à puiser des réponses militantes dans la longue histoire de l'opposition et de la contradiction à l'hégémonie blanche propre à la vie noire aux Etats-Unis. Dans ce contexte, bell hooks invite les féministes noires (ainsi que toutes les personnes désirant mettre en pratique une politique féministe) à ne pas focaliser leurs luttes sur le fait de réclamer une place à la table de la domination blanche, comme ont pu le faire les féministes blanches et certains leaders noirs, mais à se consacrer aux modèles familiaux, sociaux et politiques s'épanouissant dans la vie noire, qui visent à mettre véritablement fin à la domination quelle qu'elle soit. C'est son orientation permanente vers la réponse politique organisée qui fait de Killing rage un propos puissant, propre à éveiller les consciences de l'ensemble de ses lecteurs et lectrices. Dans un exercice d'analyse minutieuse des ressorts du racisme et de la domination sexistes, qui exige que tous et toutes prennent acte de leurs responsabilités sans hypocrisie ni indulgence, bell hooks propose une théorie et une pratique révolutionnaires, dont la fin est une communauté solidaire fondée sur l'égalité réelle et la volonté de tous et toutes à travailler au changement.

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