Santé inc.
Santé inc.
Mythes et faillites du système de santé
Plourde, Anne  
  • Éditeur : Écosociété
  • Collection : Polémos
  • EAN : 9782897199630
  • Code Dimedia : 000241355
  • Format : Broché
  • Thème(s) : SANTÉ & PSYCHOLOGIE, SCIENCES HUMAINES & SOCIALES
  • Sujet(s) : Politique - Québec / Canada, Santé / Médecine, Sciences humaines - Divers
  • Pages : 184
  • Prix : 22,00 $
  • Paru le 11 mars 2024
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: SANTE
  • Groupe: Sciences humaines
  • Date de l'office: 6 mars 2024
  • Langue d'origine: français
EAN: 9782897199630

Aussi disponible en version numérique:

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ARGUMENTAIRE À USAGE INTERNE SEULEMENT, NE PAS DIFFUSER.

Le privé fait moins avec plus, ce qui est l’exact contraire de l’efficacité.

Le système public de santé est en crise. Des problèmes graves, qui existent depuis longtemps, ont atteint une ampleur sans précédent suite à la pandémie. Face à cette crise, le recours au secteur privé est présenté par le gouvernement québécois comme une solution. La réforme entreprise par le gouvernement Legault offre d’ailleurs les assises légales d’une privatisation massive des services. Mais le privé en santé, est-ce que ça fonctionne? Anne Plourde a décidé de confronter les prétentions du privé en santé à l’épreuve des faits. En se basant sur l’analyse d’expériences passées, ce livre démontre que le privé en santé échoue depuis au moins un siècle à remplir ses promesses de réduction des coûts, d’efficacité, de désengorgement du public et de qualité des services. « Le privé fait moins avec plus, ce qui est l’exact contraire de l’efficacité. »

AUTEUR(S)

BIOGRAPHIE À USAGE INTERNE SEULEMENT, NE PAS DIFFUSER.
Détentrice d’un doctorat en science politique de l’Université du Québec à Montréal, Anne Plourde est chercheuse postdoctorale à l’Université York et à l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS). Chez Écosociété, elle est l’autrice de Le capitalisme, c’est mauvais pour la santé (2021).

Commentaire commercial, NE PAS DIFFUSER.

Points clés
- Cinq mythes, cinq faillites : Le livre est structuré en cinq chapitres qui présentent ce qu’on peut considérer comme les cinq faillites de la «Santé inc. ». Ces cinq faillites sont la complète réfutation de cinq mythes tenaces entourant le privé en santé, exposés en introduction de chaque chapitre.
- Une démonstration implacable : Solidement appuyé sur des chiffres et des sources documentaires de référence, ce livre fait la démonstration implacable que le privé en santé coûte plus cher que le public et que les entrepreneurs qui empochent les profits n’atteignent pas les objectifs pour lesquels on les paye.

Mots clés : Santé, système public, entreprises privées, réforme, médecins, hôpitaux, listes d’attente, urgences, chirurgie, santé mentale, services à domicile, hébergement, accès aux services, équité, qualité des soins, privatisation, cliniques privées, télémédecine, psychothérapie, agence Santé Québec, projet de loi 15. 

Présentation détaillée

Le système public de santé est en crise. Des problèmes graves, qui existent depuis longtemps, ont atteint une ampleur sans précédent suite à la pandémie. Au Québec, en plus des difficultés chroniques d’accès à un médecin de famille, les listes d’attente fracassent des records dans tous les secteurs, y compris les plus vitaux (chirurgie, santé mentale, services à domicile, etc.). Les enjeux de manque de personnel et de rétention de main-d’œuvre sont si dramatiques les salles d’urgences déjà engorgées ferment parfois leurs portes. Face à cette crise, le recours au secteur privé est présenté par le gouvernement québécois comme une des solutions. Si le caractère public du système de santé a longtemps été un objet de fierté difficile à remettre en cause, les discours en faveur du privé sont désormais décomplexés et se traduisent par des vagues de privatisation sans précédent. En témoigne la dernière réforme du système de santé du gouvernement Legault qui centralise l’ensemble des services de santé et des services sociaux au sein de la future agence Santé Québec, normalise le recours au privé et offre les assises légales d’une privatisation massive des services.

Mais le privé en santé, est-ce que ça fonctionne? En se basant sur l’analyse des expériences du privé en santé au Québec mais aussi ailleurs, ce livre démontre que le privé échoue depuis au moins un siècle à remplir ses promesses de réduction des coûts, d’efficacité, de désengorgement du public et de qualité des services.

La chercheuse de l’IRIS Anne Plourde a décidé de confronter les prétentions du privé en santé à l’épreuve des faits. Il en ressort cinq mythes tenaces qui, confrontés au terrain, aboutissent à cinq faillites majeures. Premier mythe : le système de santé est essentiellement public, le privé est une nouveauté. Au contraire, Le privé échoue depuis une siècle et le public est une réponse à l’échec historique du privé (1900-1970). Second mythe : le privé coûte moins cher. C’est tout l’inverse, le privé en santé échoue à réduire les coûts. Pour preuve, le système de santé états-unien est celui qui coûte le plus cher au monde. Troisième mythe, sans doute le plus tenace : le privé en santé est plus efficace. Que ce soit l’inefficacité des GMF à désengorger les urgences, malgré leur financement public, le taux d’échec de 82% des supercliniques et les structures de contrôle hiérarchisé et centralisé, de mesures des performances qui nuisent aux soins de première ligne, le privé en santé échoue à être efficace.

Quatrième mythe, le privé aide à réduire les listes d’attente du public. Le développement d’une offre privée en santé ne permet pas d’ajouter de nouveaux services. Au contraire, elle a pour effet de nuire au système public en vampirisant ses ressources et en compétitionnant avec lui pour recruter du personnel dans un bassin de main-d’œuvre commun et limité. Le privé en santé échoue à désengorger le public.

Dernier mythe, le privé améliore la qualité des soins sans nuire à l’équité dans l’accès aux services. C’est tout l’inverse. Loin de favoriser l’émulation vers de meilleurs services, la compétition et les objectifs de rentabilité qui guident les entreprises à but lucratif conduisent à une détérioration de l’accès et de la qualité des soins et même, dans trop de cas, à des décès évitables. Traiter la maladie comme une source de profit ne conduit pas à une amélioration de la santé et des services. Le privé en santé échoue à préserver la qualité et l’équité.

Pourtant, le recours au privé pour le financement et la prestation des services de santé n’est ni nécessaire, ni inéluctable. La déprivatisation des services de santé est non seulement possible, mais elle est essentielle à la reconstruction d’un système public capable de répondre de manière équitable et efficace aux besoins de la population.

Ce livre s’adresse aux personnes qui sont sensibles aux valeurs d’universalité des soins et d’équité dans l’accès aux services, mais pour qui l’adhésion à un système public de santé n’est pas nécessairement une position de principe. Solidement appuyé sur des chiffres et des sources documentaires de référence, il fait la démonstration implacable que le privé en santé coûte plus cher que le public et que les entrepreneurs qui empochent les profits n’atteignent pas les objectifs pour lesquels on les paye.




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