Mon coeur est une balle perdue
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Paru initialement en 1993 chez Kegedonce press, mon cœur est une balle perdue, le premier recueil de Kateri Akiwenzie-Damm, est une œuvre majeure de la poésie autochtone du Canada anglophone. Dans une écriture résolument libre et inventive, près de la tradition orale, l’autrice aux racines anichinabées, polono-canadiennes, potéouatamises, anglaises et françaises nous plonge dans un univers intime et sensuel teinté de politique, de matriarcat et d’héritages complexes, mais aussi d’humour. Filiation, legs, sororité et désir s’entremêlent dans des images visionnaires ancrées dans la nature et dans les différentes traditions qui font la richesse et la profondeur de cette prise de parole. Alors que son œuvre s’articule autour des questions historiques, permanentes et inépuisables de l’identité et de la finalité, Akiwenzie-Damm offre de nombreuses pistes de guérison en unissant la voix de ses ancêtres à de nouvelles formes de solidarité.
[TRADUCTEUR] D’origine fransaskoise, Rémi Labrecque est établi à Montréal depuis une vingtaine d’années. Détenteur d’un doctorat en recherche et création littéraire de l’Université de Sherbrooke, il est traducteur, chargé de cours à ses heures et auteur-compositeur-interprète au sein de son groupe, Mia Verko. En 2019, il a remporté le prix John-Glassco pour sa traduction du recueil My Shoes Are Killing Me, de l’autrice montréalaise Robyn Sarah, parue au Noroît sous le titre Mes souliers me font mourir.
les yeux baissés le corps courbé
déplace-toi lentement soigneusement
à travers ce pays sauvage qu’est mon amour
puis quand tu partiras il ne restera que
les échos de tes bruits
un sentier à peine perceptible
et quelques cendres de ton feu
tourbillonnant dans le vent
comme une mise en garde
puis le pays sauvage demeurera
indomptable comme il se doit
et tu émergeras
avec les mains propres
et la volonté de survivre
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