Combattantes
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En étudiant le rapport des femmes au combat, la sociologue Camille Boutron propose une remise en cause ontologique du fait guerrier par un prisme féministe.
Parler des femmes combattantes, ce n’est pas se contenter de prendre le contre-pied d’un récit hégémonique sur la guerre en montrant que « les femmes aussi peuvent combattre », mais remettre radicalement, ontologiquement en question le rapport que nos sociétés entretiennent avec le fait guerrier en tant que pratique sociale et politique.
En s’appuyant notamment sur ses terrains de recherche auprès des révolutionnaires au Pérou dans les années 1980-1990, des FARC en Colombie et des militaires françaises, Camille Boutron propose une analyse inédite de la place des femmes en contexte guerrier et, plus largement, de la manière dont le complexe militaroindustriel et le patriarcat s’alimentent mutuellement, perpétuant un système mondial à bout de souffle.
Sociologue, Camille Boutron s’intéresse aux femmes combattantes depuis sa rencontre avec une ex-militante du Sentier lumineux (PC péruvien). Ses recherches la mènent ensuite en Colombie, où elle est enseignante-chercheuse à l’université des Andes à Bogota. En 2018, elle rejoint l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire, où elle travaille sur les questions de genre dans les armées françaises et à l’ONU.
Elle a longtemps vécu à Paris et habite aujourd’hui à Saint-Sauvant (Vienne).
- Un essai dépassant la vision binaire selon laquelle les femmes seraient soit victimes d’une guerre faite par les hommes, soit des combattantes exceptionnelles qui lutteraient différemment et pour d’autres raisons que leurs homologues masculins.
- Une diversité de cas sur les plans géographique (Colombie, Pérou, France…), historique (de la Résistance à aujourd’hui) et organisationnel (guérillas révolutionnaires ou armées professionnelles).
- Une approche politique des rapports entre les femmes et la guerre nourrie par les travaux de sociologue de l’autrice.
- Des pistes de réflexion philosophique pour repenser en profondeur le recours à la guerre, l’expérience combattante et notre rapport à la violence.
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