Écosabotage
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Et si l’écosabotage gagnait à faire partie de l’arsenal tactique des activistes du climat? Une réflexion essentielle à la suite du monde.
Qu’est-ce qui cloche dans les stratégies adoptées pour répondre à la catastrophe écologique en cours? Et si l’écosabotage gagnait à faire partie de l’arsenal tactique des activistes du climat? Pour Anaël Chataignier, le manque de victoires décisives du mouvement écologiste, l’urgence climatique et l’inertie du système exigent de parler stratégies, organisations et modes d’action. Pour que le mouvement écologiste puisse reprendre l’offensive et infléchir le cours des choses, Anaël Chataignier livre à la fois un traité de stratégie politique et un petit manuel d’écosabotage. Un travail de terrain riche et documenté, qui se fonde sur plusieurs événements historiques, sur les travaux de penseurs de l’organisation politique et sur sa propre expérience personnelle d’activiste.
Présentation détaillée
Qu’est-ce qui cloche dans les stratégies mises en place pour répondre à la catastrophe écologique en cours et comment obtenir plus de victoires? Pourquoi les mobilisations, les blocages, les terres reprises ou défendues, les procès et les actions diverses ne parviennent pas à inverser suffisamment la tendance, à voir naître un véritable « mouvement écologique »? Devant le manque de victoires décisives du mouvement écologiste ces dernières décennies, et alors que les destructions de la biosphère ne cessent de s’intensifier, le moment est peut-être venu de remettre en question certaines pratiques militantes. Et si l’écosabotage gagnait à faire partie de l’arsenal tactique des activistes du climat?
Face à l’urgence climatique et à l’inertie du système, parler stratégies, organisations et modes d’action est vital, nous dit Anaël Chataignier. Construit en deux temps, son essai propose d’abord un état des lieux des stratégies et organisations en place. Qu’est-ce qui ne fonctionne pas? Quels sont les obstacles? Comment inventer de nouvelles formes d’agir susceptibles de nous faire non seulement repousser les bulldozers, mais regagner du terrain? Qu’est-ce qui cloche, au fond, au sein du « mouvement écologiste »?
Pour que le mouvement écologiste puisse reprendre l’offensive et infléchir le cours des choses, Anaël Chataignier livre à la fois un traité de stratégie politique et un petit manuel d’écosabotage. Son travail de terrain, riche et documenté, se fonde autant sur plusieurs événements historiques que sur sur sa propre expérience personnelle d’activiste. Il s’inspire également de nombreux auteurs contemporains ayant réfléchi aux enjeux de l’organisation et de l’action politique – Jérôme Baschet, John Holloway, Steve Best, Aric McBay, Peter Gelderloos, mais aussi des auteurs plus anciens comme Malcom X, la Brigade Jackson, le Wheather Underground, Murray Bookchin, Amilcar Cabral, Saul Alinsky, etc.
Loin des appels gratuits à la violence et aux actions spontanées, l’auteur soumet à la réflexion ce que doit être le sens véritable de l’engagement dans des formes d’action militante. Si le fait que le capitalisme résiste à sa propre réforme soit compréhensible, d’autres formes de résistances minent les luttes actuelles de l’intérieur. La question de l’usage de la « violence » (face à une « non-violence » exclusive), celle de l’aspiration à plus de radicalité dans les débats et les combats ou encore celle des techniques et formes de solidarité entre groupes militants esquisse ainsi les bases d’une possible « convergence » nécessaire à un mouvement d’ampleur, multiple et puissant. En abordant des notions telles que la « diversité des tactiques », la « théorie des goulots » ou le principe des « échecs en cascade » (contre la stratégie d’attrition), l’auteur s’attache à mettre de l’avant différentes stratégies et synergies trop longtemps discréditées, et à réhabiliter parmi celles-ci le recours au sabotage.
Alors que l’écologie « mainstream » peine à déplacer les lignes, il faut revoir nos tactiques nous dit l’auteur. Des formes d’action radicale assumant le besoin de clandestinité et visant la neutralisation réelle des infrastructures énergétiques et extractivistes y sont donc détaillées et commentées dans le détail. Sans en faire une tactique ultime, l’écosabotage y est présenté comme une arme précieuse dont le mouvement climat s’est trop longtemps privé, pour des raisons plus morales que tactiques. À la fois essai réflexif et théorique et petit manuel pratique d’action militante, voilà un livre essentiel pour quiconque souhaite « passer à l’acte » ou tout simplement participer au mouvement en rejoignant la constellation des collectifs déjà en lutte.
Anaël Chataignier est né dans le sud de la France. Après avoir obtenu un diplôme de fin d’étude aux Beaux-Arts en spécialité dessin, il expose régulièrement en France et à l’étranger avant de soutenir une thèse en arts plastiques. La question politique et celle de la démocratie se manifestent aussi bien dans son travail artistique que dans sa participation à différents collectifs militants de sensibilité écologique et/ou anarchiste. Depuis quelques années il tente de faire se rencontrer ces deux pans de sa pratique. Anaël Chataignier est actuellement enseignant en dessin dans une école de Beaux-Arts en France.
Points forts
- La réhabilitation d’une stratégie : le recours au sabotage comme tactique de résistance ne date pas d’hier; pourtant cette forme d’action militante semble aujourd’hui discréditée comme jamais, y compris au sein des mouvements sociaux. L’auteur nous rappelle son efficacité à travers l’histoire, et pourquoi cette tactique devrait être reconsidérée en regard de l’urgence actuelle.
- Une réflexion militante : Le livre offre une riche réflexion sous la forme d’un traité de stratégie politique, qui aborde autant sur les plans historiques que théoriques des notions telles que la diversité des tactiques, la désobéissance civile, le sabotage, les formes d’action militante, etc.
Mots-clés : Écosabotage, sabotage, désobéissance civile, résistance, stratégies militantes, activisme, mouvement environnemental, écologie, environnementalisme, changements climatiques, luttes politiques, mouvements sociaux, non-violence, ZAD, diversité des tactiques, crise climatique
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
