Gaz Bar Blues
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L’adaptation théâtrale du film iconique québécois Gaz Bar Blues, portrait du Québec des années ‘90 en pleine transformation
1989. François Brochu, « le boss », est propriétaire d’une station-service Champlain, à Limoilou, où les habitués du quartier viennent regarder le temps passer. Le mur de Berlin vient de tomber et le monde semble basculer en même temps que la vie du boss, qui est atteint de la maladie de Parkinson. Il aimerait qu’un de ses fils prenne sa relève, mais aucun des deux ne souhaite passer le reste de sa vie, comme lui, dans une station-service. C'est ainsi que François Brochu assiste impuissant à la fracture entre son monde et celui de ses enfants. Ce livre est l’adaptation du film iconique du cinéma québécois Gaz Bar Blues, qui a su si bien dépeindre une génération d’hommes unis par l’amitié dans un milieu populaire qui commence à s’étioler, où les valeurs changent et où la criminalité s'impose. C’est l’histoire d’un père aimant dans un Québec en pleine transformation.
ADAPTÉ PAR
David Laurin est comédien, traducteur et codirecteur artistique du théâtre Duceppe aux côtés de Jean-Simon Traversy. Il a traduit une trentaine de pièces dont L’absence de guerre, de David Hare (Théâtre du Trident), Les flâneurs célestes, d'Annie Baker (Théâtre Prospero) et Constellations, de Nick Payne (La Licorne). Pour le théâtre Duceppe, il a traduit, entre autres, les pièces Ils étaient tous mes fils, d’Arthur Miller, Oslo, de J.T. Rogers et Les gens, les lieux, les choses, de Duncan Macmillan.
D’APRÈS LE FILM DE
Louis Bélanger est l'un des rares cinéastes québécois à pouvoir se réclamer à la fois du cinéma d’auteur et du cinéma populaire. À hauteur d’homme, personnelle et universelle, son œuvre explore des paysages riches et familiers. On lui doit les films Post Mortem (récipiendaire de 5 prix Jutra et 3 prix Génie) Gaz Bar Blues, Route 132, Les mauvaises herbes, Vivre à 100 milles à l’heure, ainsi que plusieurs séries et documentaires.
Thématiques : Changements sociaux, émancipation, classe ouvrière et chute du mur de Berlin
POURQUOI LIRE GAZ BAR BLUES
- Adaptation théâtrale époustouflante d'une œuvre marquante du cinéma québécois ;
- Les amateur·ices du film d’origine et de théâtre reconnaîtront et apprécieront les référents ;
- Portrait authentique du Québec de la fin des années 80 ;
- Mise en valeur au théâtre de personnages issus de la classe ouvrière.
Extrait
« BOSS
M’a te dire, t’avais pas l’air trop brillant dans le journal
RÉJEAN
J’suis parti sur une brosse de trois semaines pis ça a mal fini. J’ai perdu la carte, c’est toute.
BOSS
Pensais-tu vraiment que t’allais reconstruire le mur à toi tout seul?
RÉJEAN
C’était un geste symbolique.
BOSS
Explique-moi parce que là, j’suis perdu.
RÉJEAN
Tout le monde est sur le gros party à Berlin. Mais ils réalisent pas ce qui va leur arriver. Ils comprennent pas ce qui s’en vient.
BOSS
Ah. Pis toi, tu le sais?
RÉJEAN
Berlin, c’est comme les stations-services. À l’ouest, c’est le gros libre-service moderne, pis à l’est, ben… c’est broche à foin comme ton gaz bar. Pis là, c’est les gros libres services qui sont en train de gagner.
BOSS
Tu m’prends tu pour un imbécile? Tu prends tous ces détours-là pour finir par me dire ça: le monde est en train de changer pis moi, j’ai de la misère à suivre? Penses-tu que je l’sais pas ce qui me pend au bout du nez? »
David Laurin
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
