Catherine n'est pas ici
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Catherine Mavrikakis vue par des auteur·rices reconnu·es
Toutes les Catherine Mavrikakis sont déraisonnables.
Il y a quelques années, l’écrivaine a demandé à des pairs de rêver pour elle dans une émission mémorable, sur la défunte Radio-Spirale. Jeannot Clair a réuni plusieurs auteur·rices et leur a demandé de rêver pour cette femme qui les a accompagné·es dans l’écriture. D’imaginer des recoins perdus de son œuvre, ses prochaines incarnations et missions d’agente secrète, à partir de leurs histoires communes ou d’une autre écorce greffée. À cela s’ajoute une invitation faite aux écrivaines et artistes visuelles Éléonore Goldberg et Sarah Marceau Tremblay : celle de faire son portrait. Au final est composé Catherine n’est pas ici.
L’idée n’est pas de lui ériger une stèle ni de construire un recueil d’essais sur son œuvre ou d’études de son influence. Les auteurs et autrices réunis pour ce projet ont tous et toutes rencontré une Catherine unique, la leur propre. Iels explorent ici ces mille vies, ces milles facettes, les mettent à l’épreuve de la fiction en s’inspirant de la démarche et de l’enseignement de l’autrice primée.
Avec des textes de Jeannot Clair, Marc Babin, Frédérique Bernier, Léonore Brassard, Clara Dupuis-Morency, Kevin Lambert, Mathieu Leroux, Stéphane Martelly, Pascale Millot, Catherine Morency, Maxime Raymond Bock, Kiev Renaud, Karianne Trudeau Beaunoyer et Colin Zouvi.
LE DIRECTEUR DU COLLECTIF ET LES ARTISTES VISUELLES
Jeannot Clair a fait de l’accompagnement littéraire chez Triptyque et à la revue Mœbius, et se consacre ces dernières années à la traduction. Il a notamment traduit en français Les argonautes de Maggie Nelson et La fractale Baudelaire de Lisa Robertson. Il pilote un projet de balado critique pour la revue Spirale.
Éléonore Goldberg est une écrivaine, dessinatrice et cinéaste d’animation. Elle a notamment gagné le prix Iris du meilleur court-métrage d’animation pour La saison des ibiscus. Elle a publié, entre autres, le roman Maisons fauves aux éditions Triptyque et plus récemment la bande dessinée La fiancée chez Mécanique Générale.
Sarah Marceau Tremblay est une artiste multidisciplinaire, sculptrice, créatrice d’œuvres à grande échelle, dessinatrice et écrivaine qui termine un doctorat en recherche-création à l’Université de Montréal.
Thématiques : la figure de l’écrivain·e, la relation prof-élève, la démarche créative, le rapport entre réel et littérature, le deuil, l’usurpation et les obsessions.
POURQUOI LIRE CATHERINE N’EST PAS ICI
- La très grande qualité des auteur·rices réunis dans ce collectif, ainsi que la diversité, l'éclatement des formes et des genres utilisés ;
- Catherine Mavrikakis a eu par son œuvre et son enseignement une influence profonde sur les générations d’auteur·rices qui l’ont suivie ;
- Parce que toutes les qualités des œuvres de Catherine Mavrikakis s’y retrouvent : l’ironie, le commentaire social cinglant, la révolte, la colère, l’attention à la souffrance du monde, le dialogue avec les grandes œuvres de la littérature mondiale, l’excès et le camp, le deuil infini, la résistance à toute identification.
Extrait
« Elle va s’en souvenir. Catherine n’oublie rien. Aucune date. Aucun prénom. Aucune offense. Aucune fleur reçue. Aucune tromperie. Elle ne passe pas par-dessus. Elle n’avale pas. Tout lui reste dans la gorge. Elle se souviendra de chacun des textes de ce recueil et en voudra à son auteur ou à son autrice pour toujours. La littérature peut s’emparer du réel, Catherine n’y peut rien, elle est au-dessus de ça, she’s not there, mais ce n’est pas une raison pour se laisser marcher sur les pieds. Elle va nous jeter un sort. Si on croyait s’en tirer à si bon compte. La hantise ne fait que commencer. (Entendez-la rire.) »
Douze choses vraies à propos de Catherine Mavrikakis de Jeannot Clair
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
