Petite fille du Lebensborn (La)
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Ce roman, qui nous offre une histoire prenante et savamment scénarisée, est une œuvre de fiction basée sur des événements historiques réels. On est au cœur des larmes de cette petite fille, au cœur de l’action, de l’époque et du ressenti. On la voit être enlevée par les nazis à quatre ans et demi, puis être adoptée en 1944 par une famille allemande de Strasbourg, les Ziegler. On la suit à Paris à ses 18 ans, on vit avec elle sa recherche des Andersen, sa famille naturelle, à Skagen. Son immigration à Montréal avec son mari Viktor et leur fils David. Puis on la voit grand-mère choyée en 2013
Ce roman nous livre ainsi tout un pan méconnu de la Seconde Guerre mondiale qui a laissé des marques profondes chez les 300 000 enfants enlevés à leurs familles par les nazis. C’est aussi une critique de la guerre et un hommage à tous ces enfants, innocentes victimes, qui y survivent et conservent leur foi en la vie en dépit de tout.
Mais qu’est-ce qu’un Lebersborn? Ce mot en allemand veut dire : Fontaine de vie. C’est un établissement nazi, du genre pouponnière et orphelinat. Ce fut un projet terrifiant, l'un des plus effarants qu’Himmler, chef des SS et de la Gestapo, ait imaginé et mis en application dès 1935 : la création d'un ensemble de maternités spéciales favorisant la naissance d'une "race supérieure" et dont le but était de fabriquer des "aryens", des individus blonds aux yeux bleus. Le programme des Lebersborn s’est étendu au kidnapping d’enfants étrangers, blonds et aux yeux bleus, vivant dans les pays occupés par les nazis. On estime à plus de 300 000, le nombre d’enfants kidnappés qui furent ensuite donner en adoption à des familles allemandes. Ces familles ignoraient que ces enfants avaient été enlevés et croyaient qu’ils étaient des orphelins de la guerre.
Plus de détails sur le roman.
Le roman débute le 2 septembre 1943. On assiste à une rafle d’enfants par les SS dans la petite ville danoise de Skagen. C’est le chaos, l’horreur, les mères qui se débattent, les enfants effrayés, les cris, les pleurs. Le train qui s’éloigne…
Dans le chapitre suivant, on est à Montréal, Plateau-Mont-Royal le 2 septembre 2013. C’est le soir, on se prépare à souper. La conversation tourne autour des enfants adoptés et de leurs difficultés dans la vie. Mia et sa grand-mère ne sont pas d’accord. Cette dernière, à bout d’argument, déclare subitement qu’elle est elle-même une enfant adoptée. C’est une terrible révélation. Mia veut en savoir plus.
Dans le troisième chapitre, on est de retour en 1943, dans le train avec les enfants kidnappés, avec la petite Annaliese et Sob, son mouton en peluche. Puis le quatrième chapitre nous renvoie à Montréal en 2013, avec Mia enceinte et sa grand-mère Annaliese qui est forcée de lui avouer qu’en plus d’avoir été adoptée, elle a aussi été enlevée. C’est un terrible choc.
Ainsi le roman est divisé en chapitres qui alternent entre le passé et le présent.
Passionnée par la condition humaine, le café et les poulpes. Dévoreuse de livres en tout genre, Annie Lavoie écrit depuis plus de trente ans par plaisir, par passion et par besoin. Bien qu’elle ait étudié et travaillé en tourisme et en restauration, la littérature est toujours restée son premier amour. Elle est membre de l’Association des auteurs des Laurentides. Elle a quelques publications à son actif avec Tourisme Express, La Relève et Boucle Magazine.
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