Soudain le Minotaure
| Aussi disponible en version numérique: |
Au tournant du millénaire, Ariane parcourt l’Allemagne, découvrant les traces de la barbarie des guerres. Elle cherche aussi à surmonter les séquelles d’une autre incarnation de violence, une agression brutale à laquelle elle a survécu de justesse.
Au même moment, dans un pénitencier de l’Ontario, son assaillant macère dans la haine et la rage qui ont fait de lui un prédateur, naviguant entre pulsions et punition, entre ses fantasmes et ses mauvais souvenirs.
Au son de Portishead et de PJ Harvey, dans les rues d’un Montréal cru et vivant, ce roman devenu culte donne la parole aux deux acteurs d’une rencontre fracassante. Loin de toute ambition moralisatrice, Soudain le Minotaure se lit comme une exploration frontale de la violence faite aux femmes. Une lecture qui se révèle, vingt ans plus tard, plus pertinente que jamais, plus déroutante qu’une avancée dans le labyrinthe d’un monstre.
Ce classique a été traduit en anglais, espagnol et italien, en plus d’avoir été publié chez Phébus en France.
---
« Nous connaissons toutes le Minotaure. C’est lui qui transforme nos villes, nos vies, en dédales où le danger peut surgir à n’importe quel moment. Un être flou, même lorsqu’il s’approche, monstrueux et insondable. Comment comprendre un individu capable de détruire un autre être humain?
À l’âge de vingt-six ans, Marie Hélène Poitras a fait le pari audacieux d’essayer de comprendre, justement. Non seulement en suivant le parcours d’une femme agressée, mais en faisant l’exercice périlleux de se glisser dans la peau d’un violeur. En résulte un roman puissant, haletant et cru, mais étonnamment approchable, même lorsqu’on n’aime pas trop penser aux ombres qui hantent les labyrinthes. Car bien qu’il donne un temps de parole égal aux deux protagonistes, positionnant ainsi la narration dans une certaine neutralité morale, Soudain le Minotaure montre, d’une part, la force de la victime et, d’autre part, la faiblesse du bourreau. Un renversement que l’autrice finira de déployer, deux décennies plus tard, dans son exquis roman La désidérata, où une lignée de femmes abusées reprennent le pouvoir sur les hommes qui les ont dominées.
Écrit quinze ans avant #metoo, le premier livre de Marie Hélène Poitras demeure une œuvre frontale et subversive, en ce qu’elle expose une violence omniprésente mais traditionnellement passée sous silence, qu’elle permet à un agresseur de s’exprimer et qu’elle conteste les rapports de force entre les sexes. Et surtout, elle prend résolument le parti de la fiction, une fiction radicale et monstrueuse. »
– Catherine Leroux, éditrice
---
CE QUE LA PRESSE EN DIT :
« Soudain le Minotaure est de ces premiers romans qui révèlent un style, une écriture, une force aussi. »
– Lettres québécoises
« Seule une plume furieusement maîtrisée, tranchante comme la lame de l’agresseur, permet l’ardue traversée de ce récit empli d’images révoltantes, d’une vérité crue essentielle à la mise en mots de cet indescriptible cri de détresse. […] Tels deux adversaires, rage et rédemption définissent ce premier roman audacieux. »
– Le Libraire
« Une analyse vive et profonde des pulsions d’un jeune homme en proie à une colère primitive d’une extrême violence, mais tempérée par le regard humain d’une romancière au ton juste et neuf. »
– Le Devoir
« Marie Hélène Poitras exhibe déjà une plume complexe où réalisme, roman noir et fiction intimiste s’entrecroisent sans complaisance. »
– Voir
« [Une] œuvre-choc qui ne laisse personne indifférent. »
– Les libraires
« La force de ce roman tient à ce que l’auteure rend tangibles aussi bien la folie de la violence chez l’homme que ses ravages chez sa victime. »
– Elle Québec
« La rage, l’impétuosité que la romancière insuffle à ces personnages gémellaires est telle qu’elle emporte l’adhésion du lecteur. Son style est ponctué de phrases courtes, haletantes, coupées à la tronçonneuse... et terriblement efficaces. »
– Magazine Combats
« Écrit sur un ton haletant avec des phrases courtes, le roman brosse un portrait contrasté de cette jeunesse métissée, tiraillée entre désir et violence, abondance et pauvreté, déviance et normalité. »
– La Lettre
« Dix ans plus tard, le livre n’a pas pris une ride. Le sujet est foncièrement intemporel et indémodable. Son traitement, ambitieux, l’est tout autant. »
– Médium
Marie Hélène Poitras est une autrice montréalaise née à Ottawa en 1975. Elle a reçu le prix Anne-Hébert pour son premier roman, Soudain le Minotaure. Alors que Griffintown (Prix France-Québec) lui a été inspiré par son expérience de cochère dans le Vieux-Montréal, La désidérata, paru au printemps 2021, aborde le sujet de la violence faite aux femmes sous la forme d’une fable envoûtante. Elle a également publié La mort de Mignonne et autres histoires (finaliste au Prix des libraires du Québec), réédité chez Alto (CODA) en 2017.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.