Trous
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Par l’absence, le cassé, le manque, le rompu, le raté, dans Trous, les mots se défont. Ils filent entre les doigts, perdent la tête, dévalent, disent deux choses à la fois. La langue descend dans le corps, retourne à la pulsion, tirée vers le bas par les comptines et les mots des vieilles magies. Elle s’abandonne au rêve, à la divagation, à la jouissance, aux premiers mots des bébés, au babil obscène des amants. Devenant autre, elle embrasse le cosmos, régresse jusqu’au vide de l’origine, jusqu’à s’engendrer elle-même.
Après La dévoration des fées, Catherine Lalonde explore un lyrisme primordial, le jeu du vers et l’espace de la page, dans une musicalité percussive, par moments brute, de la parole.
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