Été de la colère (L')
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« Je crois que j’ai été violée. » Ainsi commence une réflexion percutante et toute personnelle sur le monde dans lequel nous vivons, sur les systèmes inégalitaires qui s’y perpétuent, sur ce qu’est être une femme dans une société créée par et pour les hommes et où les femmes, depuis toujours, ricochent de violence en violence. Une réflexion aussi sur l’influence de ces systèmes sur nos relations. Est-il encore possible – a-t-il jamais été possible – de rêver à un amour vrai, où le couple ne serait pas le lieu d’une guerre de pouvoir?
Elizabeth Lemay signe ici un puissant coup de gueule adressé aux hommes qui lui disent depuis toujours ce qu’elle peut et ne peut pas être, à ceux qui ont cessé de l’aimer quand elle s’est montrée sous son vrai jour, à ceux qui étouffent la voix des femmes pour amplifier la leur. C’est un plaidoyer pour le droit d’être en colère, d’être émotive et irrationnelle, d’être folle, d’être telle qu’on est. « Ma rage ne fait pas de moi une aliénée. Mon aigreur, vous l’avez façonnée. » Le patriarcat, la culture du viol, la pornographie, le culte de la beauté, le recul des droits des femmes – tout y passe. Et l’écriture devient un acte de rébellion.
L’Été de la colère, c’est aussi une célébration des sorcières modernes, de Virginia Woolf à Britney Spears, qui ont façonné la femme et l’écrivaine qu’Elizabeth Lemay est devenue. « J’écris grâce à Nelly Arcan, à Colette et à Ernaux, grâce à Sagan qui a écrit grâce à Charlotte Brontë et à Jane Austen, qui sont les descendantes de femmes de génie et de sorcières qui ne savaient pas écrire. »
Née à Montréal en 1990, Elizabeth Lemay a étudié les littératures de langue française à l’Université de Montréal. Elle travaille en relations publiques. En 2022, elle publiait un premier roman, Daddy Issues (Boréal). L’Été de la colère est son deuxième livre.
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