Solitudes
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Solitudes est un témoignage et le rappel essentiel que les batailles ne sont jamais gagnées
Avec l’essai Solitudes, Marilyse Hamelin revient sur une décennie d’engagement. Son regard est lucide, sans complaisance, alors qu’elle retrace l’évolution de sa pensée — de ses balbutiements aux réflexions de plus en plus nourries, senties et documentées. L’autrice et éditrice déballe tout; non seulement elle aborde ses sorties publiques, mais témoigne aussi de l’envers du décor en racontant certains événements plus intimes. La sous-représentation des femmes dans les lieux de pouvoir, l’essentielle éducation au consentement sexuel, les diktats oppressifs, les stéréotypes de genre, l’épuisement militant : plusieurs sujets essentiels sont abordés dans cette collection de textes. Au fil des pages, le lectorat est témoin des bouleversements sociaux agitant le monde et nos sociétés, constatant avec stupéfaction le chemin parcouru en si peu de temps quant à l’évolution des mentalités. Solitudes concourt ainsi à tracer l’importance des luttes féministes pour la vie collective et le cheminement de chaque individu.
Marilyse Hamelin a plusieurs chapeaux: autrice, éditrice, journaliste, chroniqueuse, animatrice. Elle est connue pour ses prises de parole portant sur les enjeux liés à l’égalité des genres. Elle a signé le blogue féministe La semaine rose et des chroniques dans les magazines Châtelaine puis L’actualité et a animé le magazine télévisuel Nous sommes la ville. Depuis quelques années, elle se consacre à ses projets d’écriture. Elle a signé trois livres : le remarqué Maternité : la face cachée du sexisme (Leméac, 2017), Quelques jours avec moi (Hamac, 2021) de même que Une détresse contrôlée (Somme toute 2023), en plus d’avoir pris part à sept ouvrages collectifs à ce jour et d'assurer la direction littéraire de plusieurs autres.
« N'y avait-il pas quelque chose d'autodestructeur dans l’impulsion de garrocher dans l’univers un blogue féministe à une époque où cela n'était absolument pas dans l'air du temps? Le premier texte de La semaine rose paraît à un moment social où personne ou presque n'a envie lire ce genre de choses. À l’époque, pourtant pas si lointaine, le moindre constat d’inégalités entre les genres vous vaut un roulement des yeux bien senti. Une décennie plus tard, je sais que le travail accompli s’inscrit dans une filiation. Les femmes de la génération de ma grand-mère ont lutté pour l'accès au droit de vote au Québec et celles de ma mère contre la violence conjugale et pour l'accès à l'avortement et à l'équité salariale. Notre combat féministe aura beaucoup été un travail de sensibilisation, parfois sous la forme de hauts cris de ras-le-bol, pour que cessent d'être normalisées, banalisées et minimisées les agressions sexuelles. Nous avons nommé et circonscrit les contours flous de la culture du viol. »
– Marilyse Hamelin
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