Caution verte (La)
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Une enquête inédite et approfondie du ministère de l’environnement depuis sa fondation, qui démontre sa paralysie et l’inaction gouvernementale
« Il était inévitable qu’un ministère comme l’Environnement, qui n’a pas les moyens techniques et budgétaires d’assumer ses nombreux et importants mandats, n’ait pas non plus la capacité de parler d’égal à égal avec les autres ministères qui lui imposent plutôt leurs priorités même lorsqu’elles ne vont pas dans le sens de la protection des écosystèmes et de la qualité de l’environnement. »
Alors que les Québécoises et les Québécois vivent avec une écoanxiété grandissante et placent, année après année, l’environnement au sommet de leurs priorités, le ministère de l’Environnement semble toujours aussi impuissant. Nous sentons bien qu’il ne remplit pas son rôle de protection de la nature et de surveillant des activités polluantes, qu’il sert au contraire à camoufler les choix productivistes des gouvernements, maquillant de vert notre démission. Mais cette perception reste difficile à vérifier, puisque l’écart est si grand entre les discours et la réalité.
Les auteurs de ce livre ont donc fait enquête pour expliquer, chiffres à l’appui, la paralysie d’un ministère qui devrait pourtant se trouver au premier plan. Ils ont analysé minutieusement ses budgets et son fonctionnement, depuis sa fondation jusqu’à aujourd’hui. Que s’est-il passé avec les ressources attribuées à l’assainissement des eaux, à la restauration des sites miniers, ou au Fonds vert? Quels moyens nous sommes-nous véritablement donnés pour protéger la forêt ou la faune, pour baliser les nouveaux projets, vérifier le respect des ententes et évaluer les résultats? Ils reconstituent, en se basant uniquement sur des données fiables et objectives, le portrait d’une vaste entreprise de détournement.
Un texte écrit avec la rigueur, l’objectivité et la ténacité d’un journaliste d’expérience, qui ne se laisse pas décourager par les refus de commenter et les ententes secrètes, un homme qui a surveillé le ministère de l’Environnement pendant 40 ans et qui n’a jamais cessé de croire qu’il pourrait faire tellement mieux. « J’aime le ministère de l’Environnement. », avoue Francoeur. Car si ce livre porte un jugement sévère sur l’inaction gouvernementale, il révèle aussi un grand espoir : la conviction que la démocratie et une vision gouvernementale écologiste, peuvent encore protéger le territoire et ses habitant.es.
Louis-Gilles Francoeur a été journaliste et chroniqueur spécialisé en environnement au Devoir (de 1969 à 2012). Il a ensuite travaillé pour le BAPE (Bureau d’audience public en environnemenr). Grand chasseur, il a aussi écrit le livre Passion nature (Multimondes, 2007).
Jonathan Ramacieri est économiste. Il travaille à l’Institut de recherche en économie contemporaine.
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