Octobre

Octobre

Lefebvre, Annick  
  • Éditeur : Dramaturges Éditeurs
  • Collection : Théâtre
  • EAN : 9782896372089
  • Code Dimedia : 000251105
  • Format : Broché
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Théâtre - Pièce, Théâtre - Québec
  • Pages : 64
  • Prix : 14,95 $
  • Paru le 13 janvier 2025
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: OCTOBR
  • Groupe: Théâtre
  • Date de l'office: 8 janvier 2025
  • Code DEWEY:
  • Langue d'origine: français
  • Traducteur:
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EAN: 9782896372089

La fille en crise a des bandages sur les mains. Ses deux poings, elle s’en est servie. On force La fille aux fantômes à déménager du lieu qui abrite tous ses souvenirs. Elle fera davantage que de s’y opposer.  La fille en crise et La fille aux fantômes sont amies. Les meilleures amies du monde. Mais octobre et ses commotions font tout pour les séparer.

AUTEUR(S)

Annick Lefebvre est l’autrice, entre autres, des pièces de théâtre J’accuse, La machine à révolte, Les barbelés, ColoniséEs, Les mini manifestes, ainsi que de nombreux courts textes écrits pour des événements de prise de parole collectifs. Elle a récrit deux fois J’accuse : pour la Belgique (2017), puis pour la France (2022). Annick a été la protégée de l’auteur Olivier Choinière au Prix Siminovitch 2014 et finaliste de ce prix prestigieux en 2020. Son théâtre, diffusé autant au Québec qu’à l’international, est publié, au Québec, chez Dramaturges Éditeurs, et, en France, chez Esse que.

Extrait

J’avais astronomiquement chaud pis j’avais des sueurs froides. Simultanément. Je suis descendue dans le sous-sol. En crisse. En crisse pis en crise. Ils avaient pas le droit. Ses parents. De nous empêcher de. Ensemble. Ils avaient pas le droit. Ses parents. De nous empêcher de. Toujours. Ensemble. Ça devrait fucking pas être permis, d’aller à l’encontre des coups de foudre. Ça devrait fucking être proscrit d’empêcher les « je t’aime ». Y aurait fallu que je pleure un fleuve de larmes, mais ça sortait pas. Y aurait fallu que j’expulse un Saint-Laurent de douleur, mais ça restait coincé.  – LA FILLE EN CRISE
 
On devait se déguiser en fantômes, aujourd’hui, ma fausse siamoise pis moi. Se cacher en dessous de nos draps blancs, se cacher qu’on était dans de beaux « drames », se cacher qu’on s’enfonçait pis qu’on s’enlisait éperdument dedans, le drame, se cacher la multitude de nos inquiétudes – mais jamais se cacher combien fort on tenait à l’autre –, se mettre les yeux devant les trous, se planter les paupières dans la réalité, y voir clair, toujours, même dans l’obscurité, pis sortir affronter la dernière nuit d’octobre.  – LA FILLE AUX FANTÔMES




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