Ligne brisée (La)
Ligne brisée (La)
Labyrinthe, oubli & violence / Logiques de l'imaginaire, t. 02
Gervais, Bertrand  
  • Éditeur : Quartanier (Le)
  • Collection : Erres Essais
  • EAN : 9782923400426
  • Code Dimedia : 23400042
  • Format : Broché
  • Thème(s) : LITTÉRATURE - FICTION & ESSAI
  • Sujet(s) : Littérature - Essai / Critique
  • Pages : 216
  • Prix : 25,95 $
  • Paru le 25 mars 2008
  • Statut : Disponible
  • Code de recherche: LIGBRI
  • Groupe: Essais litt. / linguistique
  • Date de l'office: 25 mars 2008
  • Code DEWEY:
  • Langue d'origine: français
  • Traducteur:
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EAN: 9782923400426

Imaginons un oubli qui ne soit pas un simple revers de la mémoire, mais une modalité de l’agir. Un oubli positif. Un oubli en acte, in præsentia. Peut-on habiter un tel oubli ? Peut-on le mettre en récit ? Si la mémoire est une ligne ininterrompue qui rattache le présent au passé, l’oubli est assurément une ligne brisée, et le tracé qu’il dessine est fait de segments disjoints, d’instants sans continuité, comme dans un labyrinthe.



La ligne brisée traite du labyrinthe en tant que théâtre de l’oubli. Le tracé du labyrinthe suscite, par la multiplication des choix qu’il requiert, la désorientation et la perte de repères. Mais l’oubli de soi n’y est pas qu’un effet superficiel, il en est un trait fondamental, ce que le mythe de Thésée nous enseigne. Au cœur de ce récit se déploie une scène d’une grande portée symbolique : le héros grec se rend dans le labyrinthe pour y tuer le Minotaure. Or, lorsqu’il en émerge victorieux – et les versions traditionnelles du mythe le confirment –, il ne se souvient de rien. Ce qui s’est produit dans le labyrinthe est l’objet d’un effacement radical. La mise à mort du monstre est d’une telle violence qu’elle provoque l’oubli.



La figure du labyrinthe permet ainsi de penser l’oubli et de représenter la désorientation et la violence qui lui sont indissociables. À partir d’un corpus littéraire et cinématographique contemporain (de Paul Auster à David Lynch), La ligne brisée montrera l’importance de cette figure, utilisée dans les œuvres de façon récurrente pour représenter la complexité de notre monde, et la conception du sujet qu’elle implique, aux antipodes du sujet œdipien au cœur même de notre modernité.

AUTEUR(S)

Chercheur, professeur, écrivain, Bertrand Gervais a signé des essais sur la lecture littéraire et la littérature américaine. Au Quartanier, il a publié en 2007 Figures, lectures, le premier volet d’une trilogie sur les logiques de l’imaginaire. Il est aussi l’auteur de Donald Barthelme : critique de la vie quotidienne (Paris, Belin, 2002), Lecture littéraire et explorations en littérature américaine (Montréal, XYZ, 1998) et À l’écoute de la lecture (Montréal, VLB, 1992). En roman, il a publié chez XYZ L’île des Pas perdus (2007), Les failles de l’Amérique (2005) et Oslo (1999). Il a aussi fait paraître chez le même éditeur un recueil de nouvelles, Tessons (1998). Il enseigne au Département d’études littéraires de l’Université du Québec à Montréal. Il est le directeur de Figura, le Centre de recherche sur le texte et l’imaginaire, ainsi que du NT2, le Laboratoire de recherche sur les arts et les littératures hypermédiatiques. Il codirige au Quartanier la collection Erres Essais, avec Jean-François Chassay.




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