Il faut prendre le taureau par les contes! [nouvelle édition]
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Depuis quelque temps, parmi les responsabilités municipales qu’on refilait à Babine, il y avait celle d’allumer les lumières de rues. Entre chien et loup, tous les soirs, Babine parcourait le village. On l’entendait venir, au son de la ruine-babines qu’il portait à sa bouche pour siffloter des airs semblables à des berceuses. C’est lui qui installait le soir sur mon village, tout doucement, en transmettant la flammèche aux lanternes. Babine savait le tour, en jouant avec la longueur des mèches, de faire une lumière tamisée. En plus de coûter moins cher d’huile aux contribueux, ça permettait de garder la lueur des étoiles puis de la lune toute la nuit durant.
Fred Pellerin. Il porte son village comme une attache. De naissance. Saint-Élie-de-Caxton l’habite, autant que l’inverse, et se transvide dans sa tête en fables et légendes. Son village est vaste malgré sa petite taille et chargé d’un monde qui dépasse l’idée que l’on s’en fait. Aussi, son histoire, depuis les débuts jusqu’à demain, s’invente sur des personnages que la rumeur nourrit d'incroyable. Sur la route des oreilles, Fred Pellerin en transmet la surréalité. Saint-Élie-de-Caxton est son point de départ, son point de fuite mais, surtout, son point de retour.
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