Ordres (Les)
| Aussi disponible en version numérique: |
Essai critique du film culte, qui saura ravir les cinéphiles québécois·e·s
Tant de choses ont été dites et écrites à propos du cinéma de Michel Brault et pourtant, son travail de scénarisation est largement méconnu. Avec l’édition critique du scénario Les ordres, 50 ans après la sortie du film, le présent ouvrage Les ordres : un scénario et un film de Michel Brault offre un accès inédit à un projet scénaristique singulier.
En plus du scénario du film, cette publication regroupe trois courts textes de présentation rédigés par le cinéaste dans les années 1970, la reproduction de nombreux documents d’archives et les contributions originales de penseuses et penseurs émérites ayant étudié des questions sociales importantes au Québec. Dans son ensemble, ce livre engage une réflexion importante sur l’actualité de différents éléments du scénario et du film Les ordres, ainsi qu’une relecture sociohistorique des thèmes – dont celui cardinal de l’humiliation – et des événements mis en scène sur la page comme à l’écran. Ce livre n’est pas une fin en soi. C’est un renouvèlement dans la réception de l’œuvre de Michel Brault.
Avec des textes de Dalie Giroux, Bianca Laliberté, Martin Petitclerc, Philippe Néméh-Nombré et Rachel Nadon.
D’APRÈS LE FILM DE
Michel Brault (1928-2013) a été photographe, directeur photo, caméraman, producteur, scénariste et cinéaste. Pionnier de l’équipe française à l’ONF et chef de file du cinéma direct, son nom figure au générique de plus de 200 films, dont Les raquetteurs (1958), Pour la suite du monde (1962), Entre la mer et l’eau douce (1965), L’Acadie l’Acadie?!? (1971), Les ordres (1974) et Mon amie Max (1994).
LA DIRECTRICE DU COLLECTIF
Gabrielle Tremblay est professeure en études scénaristiques au Département d’études littéraires de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
« Dans ce livre, il sera donc question tantôt du scénario, tantôt du film. La distinction entre les deux objets est fondamentale – autant en ce qui concerne Les ordres que le cinéma en général. Car à l’évidence, le scénario n’est pas le film. Tout comme un film n’est pas un scénario.
Or, dans le langage courant, et même, parfois, dans celui de Michel Brault, il n’est pas rare que l’on confonde les deux, qu’on les fonde l’un sur l’autre. Cela s’observe bien simplement lorsque l’on parle « du scénario du film » (au sens de l’histoire racontée à l’écran) ou encore « de l’écriture d’un film » (au sens de ce qui concerne, en fait, les gestes de la scénarisation).
Si différents courants de résonance, de concomitance, voire de relance et de continuité existent bel et bien entre un scénario et un film, il importe de revenir à la spécificité des langages qui leur sont respectifs pour bien saisir la distinction substantielle en présence : le scénario repose sur un usage du langage scriptural (de mots et de pages), alors que la matière filmique a tout à voir avec les possibilités qu’offre le langage audiovisuel et la manière de les investir.
Tant de choses ont été dites, écrites à propos du cinéma de Michel Brault, mais son travail scénaristique est largement méconnu. Or, devant les documents consultés dans les archives de la Cinémathèque québécoise en lien avec Les ordres, quelque chose de flagrant se révèle : nous sommes en présence d’un vaste processus d’écriture et de réécriture d’un même scénario. »
– Gabrielle Tremblay
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
