Estuaire, no 192
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Une douleur fantôme, dans le langage courant, est une douleur ressentie au niveau d’un membre qui a été amputé. Généralement, elle apparait quelques jours après l’amputation, mais il arrive qu’elle sur- gisse des mois, voire des années après.
Un bout de soi n’est plus là, et pourtant, jamais on ne l’a autant perçu.
Les poèmes de ce cent-quatre-vingt-douzième numéro apparaissent comme autant de manifestes de la survivance. S’y tend une souffrance aussi intime qu’ancestrale, persistante dans sa transmission autant que dans sa résistance.
Emmanuelle Riendeau, par exemple, retrace les « limites de l’extensibilité » dans les gestes du quotidien, jusqu’à ses crispations, embourbements et débordements. « La douleur a son savoir », reconnait malgré tout Luz Volckmann, et on peut compter sur la mémoire du ventre et de la peau pour accompagner nos rééducations.
Il y a des fantômes qui se cachent dans nos corps.
Sous la direction de :
Directrice littéraire : Stéphanie Roussel;
Comité de rédaction : Marilou Craft
Avec la collaboration de :
Liminaires : Stéphanie Roussel & Marilou Craft, Annie Lafleur, Geneviève Wallen
Poèmes : Orane Thibaud, Christelle Saint-Julien, Nour Symon, Emmanuelle Riendeau, Anya Nousri, Hoda Adra, Luz Volckmann, Catherine Dupuis
Traductions : Samah Serour Fadil par Samah Serour Fadil
Critiques : Monique Deland, Karianne Trudeau-Beaunoyer
Les beaux traits : Pascale Bérubé
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.