
Autopsie du premier sexe
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Explorer le féminin avec l’aide de la psychologie archétypale, entreprendre une archéologie de l’imaginal, tel est le voyage auquel nous convoque Chantale Proulx dans cet essai personnel et envoûtant. L’autrice nous invite à remonter aux sources anciennes de la Grande mère, cette déesse fragmentée au sein des panthéons de diverses mythologies, et à redécouvrir comment les divinités, comme représentations antiques de toutes les contrées, incarnent ces aspects que nous retrouvons dans les mythes, les contes et la littérature. Grâce à des œuvres littéraires, cinématographiques ou picturales, Chantale Proulx revisite les mots et les images pour mettre en relief les processus d’expression du féminin.
Formée en psychologie clinique, spécialisée en approche jungienne et existentielle, Chantale Proulx enseigne la psychologie à l’Université de Sherbrooke depuis 1992. Ses voyages et ses études de philosophie l’inspirent à l’écriture d’essais critiques en sciences humaines. La conscience féminine et l’art de vivre harmonieusement sont au cœur de ses recherches fondées sur l’étude de la symbolique. Elle offre des conférences et des analyses de films sur la maternité et les grands passages de l’existence, l’attachement et la résilience, l’identité et la conscience, la sexualité et le féminin.
Au cœur de ce champ féminin à reboiser, les relations se tissent comme dans une toile d’araignée. Le féminin enserre et emmaillote, attache jusqu’à ligoter, brode dans tous les cas des récits étoffés et se comprend en spirale plutôt que linéaire. La pensée est féconde lorsqu’elle se lie à l’imagination, offre du sens et nous rapproche les uns des autres. Autrement, les femmes sont soumises à l’empirique et aux faits. Une existence plus féminine présente la jeune fille en quête d’initiation, l’antique sorcière cachée au fond des bois, les passages vers la vieille femme sage, l’amour et les amitiés, la maternité et la créativité, l’attente et les appartenances, l’expérience corporelle et émotionnelle ainsi que le sens à la vie puisé à même la quotidienneté. Je pense qu’une transformation durable de notre civilisation brutale et dualiste exige une complexification aux valeurs féminines. Pour les hommes comme pour les femmes, cette revalorisation se fait sans acier ni uniforme, sans gloire ni vanité, sans bourreaux ni victimes. La quête s’entreprend par un changement de conscience.
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