Tout ce que je ne sais pas
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Une crécelle à la main, les premiers vrais patrouilleurs de la ville de Montréal lançaient dans la nuit « All is well! », aux heures et aux demi-heures, pour avertir leurs collègues de leur présence. Cela leur valut le surnom de « bazouelles ». Ceux et celles que l’on retrouve dans ce recueil, les pieds dans l’étrier de leur nuit, sont les tesselles d’une mosaïque où l’on oscille entre l’inouï et le désintérêt. Sur un ton conversationnel, dans un style nourri par Richard Brautigan et Dorothy Parker, on y découvre les fragments de rondes qui ont échappé aux veilleurs. S’y croisent les chicanes de perrons et le voyeurisme, le Doc Mailloux et Joe Pesci, les musées d’histoire et les bals de fin d’études, le défroquage et les réfugiés, le petit catéchisme et l’arthrite, la sciatique et la gentrification. En résulte un recueil insolite, traversé par un humour au ras des pâquerettes et les émanations d’un cerveau préinternet.
Ralph ELAWANI est l’auteur d’une biographie du romancier et cinéaste Emmanuel Cocke (C’est complet au royaume des morts, 2014) et d’un essai sur la contre-culture au Québec (Les marges détachables, 2014). Il a signé quelques centaines de portraits et d’articles dans la presse spécialisée, ainsi qu’une dizaine de chapitres dans divers ouvrages collectifs publiés dans les deux langues du Dominion. En 2020, il a codirigé avec Guillaume Lafleur XPQ : traversée du cinéma expérimental québécois. Il a fondé et dirigé les collections NITRATE et FILMÉCRITURE aux éditions Somme toute.
l’éternité fond sur lui
comme un
nigaud devant un homerun
il ajuste sa casquette
lève les yeux au ciel et dit
je l’ai
je l’ai
je l’ai
puisse prend la clôture
dans les côtes
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