
Estuaire, no 195
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Les métaphores ne manquent pas pour évoquer l’impact d’un transit. Lorsqu’un cours d’eau est perturbé par une intervention comme la construction d’un barrage, son transit sédimentaire s’en trouve affecté : le courant change, les corps le suivent, le littoral se redessine. La crise climatique s’intensifie plus rapidement que la transition écologique qui la freinerait, causant des désastres face auxquels les personnes les plus vulnérables sont les plus démunies. De tels changements, comme toute transition sociétale et personnelle, sont sources de stress, voire de choc traumatique. Une perte. Un déplacement. Une rupture. Un désastre. Une mort. Même des incidents mineurs affligent parfois le corps, causant des symptômes physiques : une livraison retardée, une correspondance ratée, ou un bus qu’on attend, qu’on croit voir arriver, mais qui affiche « en transit » et ne peut nous mener nulle part. Vers où allons-nous? Pour son numéro 195, Estuaire a invité des poètes à écrire ces courants transitoires.
Sous la direction de Stéphanie Roussel.
Poètes
: Mélanie Landreville, Frédéric Dumont, Chloé Savoie-Bernard, Alexandre
Morneau-Parlady, Marcel Labine, Victor Bégin, Martine Audet, virginie
fauve
Traduction : Leah Horlick par Maël Maréchal.
Critiques
: Monique Deland, Karianne Trudeau-Beaunoyer, Elissa Kayal
Feuilleton
: Pascale Bérubé
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.