Mon pays métis
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«Nous ne sommes pas une civilisation d’inspiration française ou britannique, déclare John Saul. Nous ne l’avons jamais été. »
Dans ce nouveau livre, John Saul poursuit son exploration de la psyché canadienne. En jetant une lumière originale et féconde sur notre histoire, il nous amène à remettre radicalement en question l’image que nous avons de nous-mêmes. « En ayant recours, pour nous définir, à un langage qui n’exprime ni notre véritable nature ni notre véritable mythologie, nous avons privé notre civilisation de sa force. Nous avons neutralisé notre capacité de discuter et d’agir d’une manière qui reflète notre inconscient collectif, nos exigences éthiques. »
Devant les problèmes auxquels fait face notre société, nos gouvernements ont trop souvent recours à des expédients indignes de nous. Nous nous imaginons jouer un certain rôle sur le plan international, mais nous le jouons rarement, ou encore de façon intermittente et timorée. Tout cela parce que nous sommes incapables d’accepter qui nous sommes vraiment, parce que nous nous sommes enfermés dans une définition réductrice de notre société, de notre histoire.
Nos élites se révèlent de plus en plus dysfonctionnelles, car au fond elles ne désirent pas gouverner le Canada tel qu’il est. Quant à l’ensemble des citoyens, ils montrent des signes d’incertitude et de frustration, ils ont l’impression de n’avoir plus de repères.
John Saul défend dans ce nouvel essai l’idée que nous formons une société métisse, construite sur les principes amérindiens de paix, de justice et de bon gouvernement. Voilà ce qui constitue le coeur de notre pays, de la mythologie canadienne. Si nous arrivions à adopter un langage qui reflète notre histoire véritable, nous pourrions redécouvrir la force de traduire nos conceptions en actes, la force d’agir conformément à notre nature profonde.
John Saul est né à Ottawa. Il est l’auteur de romans (La Mort d’un général, 1977, De si bons Américains, 1994) et d’essais (Les Bâtards de Voltaire, 1992, La Civilisation inconsciente, 1995, Réflexions d’un frère siamois, 1997, Mort de la globalisation, 2005). Il vit à Toronto.
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