De peigne et de misère
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Au recensement du Saint-Elie-de-Caxton légendaire, le barbier figure en tête de liste... Le barbier, Méo. Lui qui tint chignon sur rue principale pendant de nombreuses années et qui marqua l'histoire de son fer à friser. Au village, Méo veilla pendant longtemps sur la capillarité générale. À décoiffer juste à point, il su prendre de front tous les tenants de la raie droite et monotone. Le génie frisait la folie. Ou l'inverse. Et peu importe. Ça se tenait ensemble.
Maître dans l'art du sarclage, habile à trier les cheveux blancs et les idées noires, Méo avait surtout les cheveux en face des trous. Aussi, sachant tirer profit de son accès aux têtes des chacune et chacun, Méo en vint vite à s'inventer une philosophie du secret éventré et une sagesse de la redistribution de la confidence. Sans lui, les historiés ambiantes n'auraient pas l'élan qu'on leur connaît.
Méo. Fin stratège de l'incroyable. Jusqu'à ce jour-là où le sort de l'humanité vint se poser sur les épaules du village. Ce fut lui qui sut garder vive la mèche de l'espoir.
Fred Pellerin habite Saint-Elie-de-Caxton. Saint-Elie-de-Caxton habite Fred Pellerin. Avec le temps, leurs histoires respectives ont trouvé à se fondre pour effacer la ligne qui séparait la réalité de la légende ambiante. Aujourd'hui, avec l'élan d'un village, le conteur vire et il volte. À la façon d'une centrale éclectique, il turbine ses soirs dans les aubes et mouline le réel pour en tirer du pétillant. Puisant au flot des dires, il prend te pari de transformer la nostalgie en espoir et les souvenirs en rêves. Depuis une quinzaine d'années, en plus d'avoir écrit et présenté cinq spectacles de contes à plus de 1500 reprises à travers la francophonie mondiale, il a enregistré trois albums de chansons, écrit deux films et collaboré à plusieurs projets artistiques.
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