Repenser la multipolarité
| Aussi disponible en version numérique: |
La multipolarité s’impose dans les débats publics, au point de devenir un mot-clé permettant de définir les nouvelles orientations en matière de politique internationale. En associant les expertises croisées de plusieurs auteurs, avec une ligne directrice qui consiste à ne pas dresser un « état du monde » mais à comprendre dans quelle mesure les relations internationales s’articulent autour d’une multipolarité aux contours encore mal dessinés, cet ouvrage se veut une référence incontournable.
L’unipolarité américaine issue de la fin de la Guerre froide semble vouée à disparaître. Les déboires rencontrés par la puissance américaine, la montée en puissance de nouveaux pôles, au premier rang desquels la Chine, l’émergence de nouveaux défis transnationaux et les réflexions sur les moyens d’y faire face ou encore les débats sur une vision normative des relations internationales imposent une nouvelle multipolarité. Ses contours n’en restent pas moins flous, et il est même difficile de savoir si nous assistons au retour de la multipolarité telle qu’elle fut définie autrefois, ou à la naissance d’une nouvelle forme d’équilibre entre les États, que certains observateurs n’hésitent pas à qualifier d’apolarité. À ce flou vient s’ajouter le poids grandissant d’acteurs non étatiques qui bouleversent les visions traditionnelles des relations internationales. Dans ce contexte, il convient donc de repenser une multipolarité qui ne s’impose pas nécessairement d’elle-même.
Repenser la multipolarité suppose de s’interroger sur le sens que les acteurs des relations internationales donnent à ce concept.
Barthélémy Courmont est professeur de science politique à Hallym University (Chuncheon, Corée du Sud), chercheur-associé à l’IRIS et directeur-associé sécurité et défense à la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques (UQAM). Il a notamment signé La tentation de l’Orient. Une nouvelle politique américaine en Asie-Pacifique (Septentrion, 2010) et Chine, la grande séduction. Essai sur le soft power chinois (Éditions Choiseul, 2009).
Éric Mottet est professeur de géopolitique au Département de géographie de l’Université du Québec à Montréal et directeur de l’Observatoire de géopolitique de la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques. Il a notamment dirigé Géopolitique et virages de la F1 : Regards croisés sur des dérapages contrôlés (Septentrion, 2012) et Géopolitique de la Coupe du monde de football 2010 : Enjeux de pouvoir et rivalités sportives autour d’un méga-événement (Septentrion, 2010).
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
