Il faut prendre le taureau par les contes! [nouvelle édition]
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Depuis quelque temps, parmi les responsabilités municipales qu’on refilait à Babine, il y avait celle d’allumer les lumières de rues. Entre chien et loup, tous les soirs, Babine parcourait le village. On l’entendait venir, au son de la ruine-babines qu’il portait à sa bouche pour siffloter des airs semblables à des berceuses. C’est lui qui installait le soir sur mon village, tout doucement, en transmettant la flammèche aux lanternes. Babine savait le tour, en jouant avec la longueur des mèches, de faire une lumière tamisée. En plus de coûter moins cher d’huile aux contribueux, ça permettait de garder la lueur des étoiles puis de la lune toute la nuit durant.
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