Imaginaire de la fin (L')
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La fin du monde. Comment imaginer ce qui, par définition, résiste à toute perception? Car la fin n’est jamais qu’un fantasme. Elle est un événement dont on ne peut faire l’expérience puisqu’elle annihile celui qui l’anticipe. Imaginer la fin du monde semble être la façon la plus efficace de se venger à l’avance de sa propre mort et de refuser le scandale d’un réel qui échappe à tout contrôle et qui perdure, intact, au-delà de la fin.
Les formes que prend l’imaginaire de la fin sont étudiées dans cet essai à partir de trois principes. Il s’agit d’un imaginaire fondé essentiellement sur le temps, son passage et ses apories. C’est aussi un imaginaire qui repose sur une crise promue au rang de loi ou de principe de cohérence. Et c’est enfin un imaginaire tourné vers l’interprétation et la recherche de sens, vers la lecture des signes d’un monde sur le point de s’effondrer.
Le temps, la loi et le sens. Ces trois principes guident une exploration de la littérature contemporaine. S’il s’ouvre sur une lecture de l’Apocalypse de Jean, abordé en tant que texte fondateur, l’essai porte avant tout sur les textes de Paul Auster, Gaétan Soucy, Normand Chaurette, Antoine Volodine, Will Self, Don DeLillo, Douglas Coupland et Serge Lamothe. Ces textes nous montrent que l’imaginaire de la fin n’a cessé de se transformer et que sa version contemporaine en impose une nouvelle définition.
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