Détails et dédales
| Aussi disponible en version numérique: |
« Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément. »
Ces paroles de Nicolas Boileau pourraient facilement s’appliquer à la démarche de Catherine Voyer-Léger lorsqu’elle écrit ses chroniques. D’abord publiés sur le blogue de l’auteure, les textes réunis dans cet ouvrage couvrent des sujets aussi divers que la critique culturelle, le féminisme, la place des arts dans notre société, l’écriture, le rapport au corps et la littérature. À la fois précise et nuancée, la plume de Catherine Voyer-Léger creuse des pistes de réflexion qui nous sortent de notre confort et de notre indifférence.
« La télé, la radio, les journaux, ils exultent sous le conseil. On nous parle partout de vie pratique. Ça ne me repose pas d’entendre parler de vie pratique, ça m’ennuie. Au coton. Et comme je l’ai déjà dit, les gens trouvent peut-être ça inutile les analyses, la philosophie, les discussions intellectuelles, mais, pour ma part, faire venir trois spécialistes pour parler pendant vingt minutes de bûches écologiques, c’est quand même assez élevé dans l’échelle de l’inutilité.
On nous dira qu’il y a un public pour ça. Certes, certes. Il y a un public pour tout. Mais il y a aussi un public qui ne veut pas de ça. Alors il fait quoi ? »
La réputation de Catherine Voyer-Léger sur les réseaux sociaux n’est plus à faire. Elle est même ce qu’on pourrait appeler une vedette sur Twitter. Ce livre, qui renferme les meilleurs billets qu’elle a rédigés sur son blogue au cours des dernières années, démontre que la réflexion qui se déploie sur les nouvelles plateformes de communication mérite de dépasser son statut éphémère. Elle n’a pas son pareil pour retourner les lieux communs ou les idées toutes faites. On termine en reprenant une phrase de Catherine : « Je dis souvent que c’est un livre de salle de bain intelligent, mais je ne sais pas comment exprimer ça avec élégance ».
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.