Clefs du silence (Les)
Clefs du silence (Les)

Lemieux, Jean  
  • Éditeur : Québec Amérique
  • Collection : Tous continents
  • EAN : 9782764432655
  • Format : Broché
  • Pages : 368
  • Prix : 29,95 $
  • Paru le 18 janvier 2017

Alors que le Festival de jazz bat son plein et que Montréal ondoie sous la canicule, un médecin est poignardé et scalpé dans une clinique du centre-ville. La scène de crime livre quelques éléments déroutants : des blocs de bois évoquant un groupe terroriste, un ordinateur trafiqué, un dernier patient introuvable.

Le sergent-détective André Surprenant fouille le passé de la victime : le docteur Pereira menait-il une double vie ? Sa veuve est séduisante, mais dit-elle la vérité ? L’affaire est complexe. Entre les références à la crise d’Octobre et les mystères entourant la construction du nouveau CHUM, Surprenant se trouve une fois de plus confronté à l’événement qui a bouleversé son enfance : la disparition de son père en 1970.

Mais il y a pire. Coincé entre les intérêts des multinationales, des appareils politiques, des services de renseignement et les conflits au SPVM, Surprenant comprend bientôt que lui et ses proches sont en danger.

AUTEUR(S)

Médecin, passionné de musique et de voyage, Jean Lemieux a écrit de nombreux romans récipiendaires de multiples prix. Pour les adultes, il signe entre autres la série d’enquêtes de l’inspecteur Surprenant et a vu son roman On finit toujours par payer être porté à l’écran. Pour les jeunes, il est notamment l’auteur de Le Trésor de Brion, une aventure où il entraîne ses lecteurs dans une chasse au trésor aux îles de la Madeleine.
 

Extrait

Quinze minutes plus tard, les quatre sergents-détectives se retrouvaient dans ce qui était devenu au fil des mois leur quartier général : le « bureau » de Surprenant. Le terme ne désignait pas une pièce fermée mais plutôt, dans une salle commune, un espace de travail séparé de ses pareils par des demi-cloisons amovibles. Le lieu présentait trois attraits : il y régnait un ordre relatif, Surprenant l’avait muni d’une machine à espresso et d’un grand babillard sur roulettes, « emprunté » à l’escouade antigang. Pour l’heure, Guzman, qui chantonnait Ça plane pour moi depuis cinq minutes, y épinglait des photos de la scène de crime pendant que Brazeau, Sasseville et Surprenant dégustaient des cappuccinos.
— Qu’est-ce qui se passe en haut ? demanda Sasseville en faisant allusion à la passe d’armes entre Guité et Lajeunesse.
— Ce qui est sûr, c’est que ça dépasse le service, dit Surprenant. C’est au-dessus, l’hôtel de ville ou Québec. En attendant, faut avancer.
— Allez, on se magne le cul ! lâcha Brazeau, qui aimait les vieux films français.
Guzman épingla sa dernière photo, un gros plan de la tête scalpée de Andrew André Pereira. Surprenant ajouta trois fiches cartonnées, l’une marquée « Américain – draft dodger ? », l’autre « Maxime Trottier-Lefebvre », la dernière « FLQ-Bloc québécois ». Sasseville y alla d’une contribution, « Dominique Bernier », écrite en cursives sages et rondes.
Guzman apporta son grain de sel :
— Les Indiens ? Le gars a été scalpé, non ?
— Ça plane pour moi, hou hou hou hou, chanta Brazeau pour le narguer.
— Vous ne me prenez pas au sérieux ? Il est où, le scalp ? C’est quand même pas banal.
— Ce qui est important, c’est le vol, dit Surprenant. Le reste, c’est de la poudre aux yeux.




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