Chrome et le noir (Le)
Chrome et le noir (Le)
Lecture critique et amoureuse du graffiti montréalais
Beausoleil, Jean-Marc  
  • Éditeur : Somme toute
  • Collection : Hors-collection
  • EAN : 9782897941499
  • Format : Livre numérique PDF
  • Prix : 18,99 $
  • Paru le 11 février 2020

Aussi disponible en version numérique:

Bancs, boîtes à lettres, portes, rebords de fenêtres, camions de marchandise, poubelles, panneaux d’indication, sections de mur en hauteur… aucune surface n’est à négliger. Si les avant-gardes ont voulu réduire l’écart entre l’art et la vie, c’est le graffiti qui a réussi. La nuit, des armées descendent dans les rues, rampent, sautent, sévissent aux quatre coins de la ville. Le jour, le graffiti devient une fête, rassemble les familles, ravit les touristes et les photographes.

Jean-Marc Beausoleil propose de plonger dans l’univers du graffiti en donnant la parole à ceux et celles qui le définissent. Artistes clandestins ou internationaux, activistes, photographes et spécialistes sont rassemblés dans cet ouvrage pour offrir un panorama complet et nuancé du phénomène. À l’intersection de l’enquête journaliste, du récit historique, de l’ouvrage biographique et du pamphlet militant, Le chrome et le noir propose un portait unique de Montréal dans sa diversité culturelle et politique, dans ses ruelles les plus intimes.

AUTEUR(S)

Jean-Marc Beausoleil, écrivain prolifique, a publié une dizaine de livres dans la dernière décennie. Ses romans, portant sur des sujets aussi variés que l’aide humanitaire en Haïti (Blanc bonsoir, Triptyque), l’héritage d’Iberville (Corsaire d’hiver, Sémaphore) et la naissance du jazz (Docteur Jazz, Trois-Pistoles), lui ont valu un succès d’estime relancé par l’engouement suscité par sa biographie du militant pro-marijuana Marc Boris St-Maurice (Monsieur Boris et le cannabis, Québec Amérique). Après avoir été journaliste pendant de nombreuses années, Beausoleil enseigne les médias et la littérature au niveau collégial. Sa pratique d’écriture oscille entre la fiction bien documentée et le reportage littéraire. Beausoleil s’intéresse au graffiti depuis la parution du film Wild Style en 1982. Il y voit une forme de littérature hors-la-loi, ce qui l’enchante.

Extrait

« Tout repose sur le nom, l’affirmation de soi, la douloureuse quête de sa place dans la cité. Comme l’écrivait Mailer, on trace son nom et tout le système grince des dents, pousse un soupir expiatoire. Pendant un instant, le nom du délinquant efface les leurs, ceux du fabricant du métro, de la commission de transport, de l’administration municipale, du publicitaire hypocrite. La présence du vandale s’impose, son alias prend le contrôle de la situation. Le langage jouit, fébrile, insaisissable.
 
On assiste à une guérilla urbaine, à un combat contre l’anonymat qui passe par l’anonymat, à une nouvelle forme de lutte des classes qui remet en question le droit de propriété dans l’espace public. »




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