La pièce de théâtre Tragédie, inédite jusqu’à ce jour, a été créée sur scène en 1999 sous le titre Cérémonie d’adieu, dans le cadre de plusieurs événements soulignant le dixième anniversaire de la tuerie de Polytechnique ; elle a aussi été présentée à Espace Go en 2004 sous le titre Nicole, c’est moi.
 
Dans cette pièce qui tient autant du rituel que du théâtre, Pol Pelletier refait l’histoire du monde à partir de notre ancêtre, homo erectus, qui a vécu il y a 70 000 ans ; elle passe par les ruines des pyramides aztèques de Mexico la polluée, jusqu’au volcan Popocatépetl ; elle revient au Québec, où tout le monde s’acharne à rire ; elle cherche des femmes, elle les retrace, elle appelle ses aînées, ses ancêtres, elle ressuscite Camille Claudel, la folle, qui détruisait ses œuvres, Françoise Loranger, auteure de théâtre, qui a chamboulé les règles du théâtre au Québec ; et elle finit en prenant dans ses bras les 14 victimes de Polytechnique, assassinées il y a 31 ans cette année, une tragédie qu’on a très vite enfouie au fin fond de notre inconscient collectif, de peur de découvrir ce qu’elle signifiait.
 
En préface, un texte d’Hélène Pedneault, daté de 2004, présente la pièce. En complément au texte de la pièce, on retrouve des réflexions de Pol Pelletier sur la mise en scène et sur sa vision du théâtre, et un second texte où elle explique pourquoi et comment elle a écrit Tragédie. Le journaliste et auteur Olivier Dumas retrace le parcours impressionnant de Pol Pelletier, grande femme du théâtre québécois. Des extraits de la revue de presse sur les représentations de la pièce et sur Pol Pelletier elle-même terminent le livre.
 

Un livre-document essentiel
 sur le théâtre québécois
et l’histoire.
Dix photos de scène du photographe Robert Etcheverry illustrent le livre.

« Tous les qualificatifs imaginables lui ont été donnés, comme autant de médailles et de cicatrices : sublime, méchante féministe, chamane, intense, dérangeante, phénomène, sorcière, pasionaria, brebis galeuse, incandescente, pas reposante, enchanteresse sans pareille, profonde, actrice hors du commun, impudique, mouton noir du théâtre québécois, prêtresse, bête de scène, géniale, monstre sacré, gourou, actrice surdouée, prodigieuse, trésor national. Mais quand on y pense, il n’y a qu’un seul mot qui puisse contenir tous ces qualificatifs et définir toute entière Pol Pelletier : VIVANTE. Une vivante qui est bien résolue à avoir beaucoup de plaisir... »
Hélène Pedneault, extrait de la préface.

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