Chambres d'échos
| Aussi disponible en version numérique: |
Chambres d’échos : là résonnent ensemble les lancinants airs de famille et les sombres affaires courantes du monde. S’y inscrit le pacte complice entre la pensée et le poème. S’y accomplit l’osmose confidentielle entre les mots et les choses.
Dans le sillage d’un parcours d’écriture de plus de quarante ans, l’auteur revisite ici les matières premières qu’il a sculptées dans tous ses livres : l’intense présence des objets quotidiens accompagne les faits et gestes troublants de la planète ; l’insoutenable humanité de la mort et des deuils s’éclaire d’une grande faculté d’émerveillement devant la beauté du monde.
Enfin, les secrets de l’intime pactisent avec une conscience inquiète des idées fixes de l’Histoire et des turbulences contemporaines. La poésie devient alors un mode de survie, un acte de résistance et de reconnaissance, illuminés par la grâce sereine des bonheurs éphémères.
Paul Chanel Malenfant est né à Saint-Clément de Rivière-du-Loup, en 1950. Il est professeur de littérature à l’Université du Québec à Rimouski, de 1983 à 2006. Poète, romancier, critique, il a publié une quarantaine d’ouvrages abordant les différents genres et, souvent, les superposant, de la poésie à la fiction et à l’essai. Plusieurs prix prestigieux ont souligné la qualité de son travail : quatre fois en lice pour le Prix du Gouverneur Général du Canada de Poésie une fois de Littérature jeunesse, il obtient ce prix, en 2001, pour Des ombres portées (Noroît) qui s’est aussi mérité le Grand Prix de la Société Radio-Canada. L’auteur a reçu le Prix Alain-Grandbois de l’Académie des lettres du Québec et le Grand Prix du Festival International de la poésie pour Fleuves en 1998 ; le Prix Arthur-Buies, en 1994, pour l’ensemble de son oeuvre et le Prix d’excellence à la création artistique du Conseil des Arts et des Lettres du Québec, en 2003. L’auteur a été reçu à l’Académie des lettres du Québec en 2008.
AU NOROÎT, ses derniers livres incluent Chambres d’écho (2021) et Il n’y a plus d’après (2019). Une anthogie de sa poésie est aussi parue, Traces de l’éphémère (2011, coll. Ovale, dir. Louise Dupré), de même qu’un ouvrage collectif, Sensorielles, Autour de Paul Chanel Malenfant, (2018, coll. Chemins de traverse, dir. Jacques Paquin et Vincent Lambert).
Pourquoi donc en mon coeur ces propos intimes, feux de paille, tandis que la planète d’un pôle à l’autre s’enflamme de sanglants faits divers, des affaires courantes de la mort ? Chien écrasé de la pensée, le mot « kalachnikov » est inouï dans un texte moderne.
Coup d’éclat, je voudrais tenir au secret la poésie lyrique des épilobes s’effeuillant au bel octobre ; garder en silence la distance entre le bleu et l’hirondelle d’autrefois.
L’heure juste prend les armes tous les jours.
Elle explose en mille-et-une-nuits sur le vacarme universel.
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.
