Coquelicots de Ridgewood (Les)
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Février 2021, en pleine pandémie mondiale. Shaghayegh, iranienne vivant à Montréal depuis cinq ans, se voit brusquement sommée d’évacuer l’appartement qu’elle partage avec son ami Ben et d’aller loger à l’hôtel, le temps que soient résolus de supposés problèmes de sécurité dans son immeuble. Celui-ci, situé avenue Ridgewood, a été revendu à une société qui souhaite le rénover et le louer plus cher, et use de méthodes agressives pour pousser ses locataires à partir. La plupart s’y refusent et décident de faire front. Pour Shagha, qui ne maîtrise pas le français, les procédures judiciaires qui s’ensuivent, compliquées par les mesures de distanciation sociale, sont éprouvantes. Elle qui avait peu à peu reconstruit sa vie après avoir fui un pays liberticide se trouve à nouveau dans une situation de grande instabilité, qui réveille des angoisses et des souvenirs douloureux. Quelques éléments de réconfort : le dessin, Ben et son amitié solide, l’atmosphère chaleureuse de l’épicerie iranienne où elle travaille, le soutien de travailleurs sociaux et de certains voisins – dont une voisine qui lui apprend qu’en français, Shaghayegh se traduit « coquelicot ». Par un récit naviguant entre passé et présent, Shaghayegh Moazzami raconte les épreuves et les petites victoires qui ont fait d’elle la femme qu’elle est aujourd’hui.
Shaghayegh Moazzami est née en 1986 en Iran, un pays où la publication de bandes dessinées a été bannie après la révolution islamique de 1979. Diplômée de la Tehran University of Art en 2010, ses toiles ont fait l’objet de plusieurs expositions en Iran entre 2010 et 2016. En 2016, elle quitte l’Iran pour s’installer à Montréal. Dès lors, elle commence à travailler comme dessinatrice et caricaturiste pour des magazines en ligne iraniens non censurés et basés à l’étranger (Iranwire, Tavaana, Aasoo et Halazoon). La majorité de ses dessins étant consacrés aux droits des femmes et des minorités en Iran, elle les signe alors sous pseudonyme, craignant la persécution et des représailles politiques. Aujourd’hui, elle a choisi de ne plus s’autocensurer et signe son travail de son vrai nom, ce qui signifie qu’elle ne pourra plus retourner en Iran. Elle a fait paraître un premier roman grahique chez çà et là en 2021 : Hantée. Journal de bord d’une jeune iranienne hantée par une vieille folle moralisatrice. Elle y racontait comment le poids de la mentalité conservatrice iranienne a continué à lui peser même après son arrivée au Canada. (Site de l’autrice)
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