L’état du Québec est une publication annuelle, accessible et vulgarisée visant à informer et proposer un regard neuf sur les débats qui animent la société québécoise. C’est un livre de référence qui est au croisement de toutes les thématiques et touche tant à l’actualité qu’aux débats de fond. Il est publié par l'INM, un organisme à but non lucratif, indépendant et non partisan, dont la mission est d’accroître la participation des citoyennes et citoyens à la vie démocratique, notamment en contribuant au renouvellement des idées et en animant des débats publics au Québec.​ ​
 
L’ouvrage regroupe un sondage CROP exclusif et une vingtaine de textes inédits de spécialistes de tous horizons qui réfléchissent cette année au thème de l’affect et des émotions. Quel climat émotionnel partageons-nous au Québec en 2025? Comment les émotions s’expriment-elles au sein de notre société? Quelle place les émotions occupent-elles dans la prise de décision publique? Peut-on raconter et réfléchir aux grands défis auxquels nous sommes confrontés à travers le prisme d’émotions comme la fierté, la culpabilité, la joie, la méfiance, l’espoir ou encore la colère? Et si, pour faire avancer le Québec de demain, il fallait s’appuyer sur une meilleure lecture et compréhension des émotions qui animent les Québécoises et Québécois, sans oublier de les mettre en relation avec les faits et les données dont on dispose?​ ​
 
Avec des textes de Nimâ Machouf, André Lebon, Jean-Philippe Warren, Élisabeth Vallet, Annette Boudreau, Geneviève Bois, Marie-Ève Carignan, David Carpentier, Garine Papazian-Zohrabian, Benoît Béchard, Mathieu  Lavigne, Valentine Fau, Myruam Lavoie-Moore, Bachir Sirois-Moumni, Brian Myles, Marie-Andrée Chouinard, Gérard Bérubé, Marco Bélair Cirino, Émilise Lessard-Therrien, France Bélisle, Christine Normandin, Régis Labeaume et les ailes jeunesse des partis politiques à l’Assemblée nationale. 

« Condamnant les émotions fortes, la culture politique québécoise héritée de l’ère victorienne préfère généralement célébrer dans les affaires publiques le fameux flegme britannique. Traditionnellement, les gentlemen (la première femme élue à l’Assemblée législative du Québec ne le sera qu’en 1961) sont ceux qui savent conserver un calme olympien, peu importe la nature des événements qui se produisent autour d’eux. Il est donc hors de question de les voir brailler. Comme le dit le dicton, boys don’t cry.​

Pourtant, à l’évidence, cette étiquette élevée au rang de vertu nationale n’empêche pas les émotions d’animer les débats politiques. La règle générale est bafouée dans bien des circonstances particulières. Même les politiciennes et politiciens les plus froids et les plus calculateurs ont besoin de jouer sur les cordes sensibles des foules…C’est ainsi qu’au Québec, les moments lacrymogènes ne manquent pas. D’un côté, les élections ne sont jamais seulement gagnées avec l’énonciation de programmes détaillés et le déploiement d’arguments rationnels. Toujours, il faut savoir émouvoir, attendrir, agiter – et même, à l’occasion, faire pleurer. »​
– Le langage des larmes en politique, Jean-Philippe Warren

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