
Nouvel antisémitisme (Le)
|
Dix plaidoyers inédits en français de Jean Améry, réunis pour la première fois, sur le renouveau de l’antisémitisme de
gauche après la création de l’État d’Israël en 1948. Des textes d’une actualité effrayante, sous la plume d’un grand écrivain.
En avril 1945, Jean Améry est libéré du camp de concentration de Bergen Belsen. Prisonnier juif et politique, il avait été brutalement torturé par les nazis et avait également survécu à Auschwitz et à d’autres camps tristement célèbres.
Ces essais sur l’antisémitisme, écrits entre 1966 et 1978 mais qui restent d’une triste et effrayante actualité, démontrent la puissance de la pensée d’Améry. Composés à l’origine lorsque l’antisémitisme de gauche commençait à monter, ils interrogent la relation entre l’antisionisme et l’antisémitisme, et mettent la gauche internationale au défi de faire face à son incapacité à penser de manière critique et réfléchie.
Ces textes se lisent comme s’ils avaient été écrits pour aujourd’hui. À partir de sa judéité, qui lui a été imposée par les lois de Nuremberg, Jean Améry décrit son lien existentiel avec Israël, sans que sa solidarité ne soit cependant inconditionnelle. Et pourtant, pour lui, Israël est le pays qui a appris à tous les Juifs privés de droits dans le monde à garder la tête haute. C’est là que sa douleur s’exprime, car lui, qui a toujours été de gauche, ne peut plus atteindre la Nouvelle Gauche, qui considère Israël comme colonialiste : son antisionisme bien-pensant se présente clairement à lui comme un antisémitisme indéracinable.
Ce volume regroupe les textes de deux éditions, Jean Amerys Essay’s on Antisemitism, Antizionism and the Left (Indiana University Press, 2021) et Der neue Antisemitismus (Klett-Cotta, 2024) afin de proposer de manière inédite en traduction française dix essais sur le renouveau de l’antisémitisme dans la gauche ouest-européenne, après la création de l’État d’Israël en 1948 et l’opposition violente des pays arabes.
Hans Chaim Mayer (1922-1978), qui a choisi par francophilie le pseudonyme anagrammatique de Jean Améry, est né d’un père juif et d’une mère catholique. Agnostique, il fut décrété Juif par les lois de Nuremberg. Exilé puis arrêté en Belgique, il survécut à son internement à Auschwitz et mena après 1945 une carrière d’écrivain engagé à gauche (social-démocrate). Défenseur de l’existence d’Israël, adversaire du mythe du « Grand Israël », il a aussi soutenu l’idée de deux États en Palestine.
Irene Heidelberger-Leonard est professeure émérite de littérature allemande du XXe siècle et vit à Londres. Elle a édité chez Klett-Cotta les œuvres complètes d’Améry en allemand. Elle a obtenu le Prix Eginhard de la biographie.
Alvin Hirsch Rosenfeld (né en 1938) est un professeur et intellectuel américain qui a écrit sur l’Holocauste et l’antisémitisme. Il détient la chaire Irving M. Glazer en études juives à l’Université d’Indiana et dirige l’Institut pour l’étude de l’antisémitisme contemporain. Il a obtenu son doctorat de l’Université Brown en 1967.
Service de presse (pour le Canada seulement) :
Gabrielle Cauchy, attachée de presse, 514 336-3941 poste 229 / [email protected]
NB : Les prix indiqués sont sujets à changements sans préavis.