

Nords
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Il est des géographies qui moulent nos êtres et nous sont correspondance intime. Et des routes courant dans certains paysages qui ouvrent des routes en soi. C’est au Nord que j’ai trouvé ma géographie profonde, celle qui m’entraîne dans une sorte d’état indéfinissable qui ressemble à la joie. […]
En ces temps frappés de bombes, de mensonge et d’incertitude, l’heure bleue du Nord aide à vivre, nous habillant de sa paix radicale, nous recouvrant de son grand parka de rivages enneigés et de goélands argentés. Me lasserai-je un jour d’écrire la blanche patience de la terre et les cargos gelés dans les baies du septentrion? De boire aux givres des cormiers avec les oiseaux fous et soûls de petits fruits? De m’émerveiller devant les forêts d’épinettes brassées par les vents comme fleurs des champs? Et devant les macareux moines voltigeant au-dessus des mers froides? S’épuise-t-on de beauté, dites-moi?
De la mythique route 389, qui relie la Côte-Nord du Québec à la mer du Labrador, jusqu’à la Sibérie orientale, en passant par les îles de l’Atlantique Nord et les alpages de la Haute-Savoie, Monique Durand, grande voyageuse, a traqué le Nord, tout spécialement notre Nord, comme on poursuit une idée.
Le froid, le silence et la lumière sont ses compagnons de route. Mais son parcours est tout sauf solitaire, et bien plus que des espaces désolés, les Nords de Monique Durand constituent le rude et sublime habitat des êtres qu’elle nous fait rencontrer, Innus des confins du Labrador et Yakoutes de Sibérie, trappeurs nord-côtiers et descendants de Vikings des îles Féroé, sans oublier ces Frères de la forêt, en Estonie, qui nous entraînent sur les traces de la résistance à l’Union soviétique. Car c’est aussi l’histoire de tous ces territoires qu’elle fait vibrer et résonner dans une prose somptueusement vivante où souffle la poésie de la liberté.

Monique Durand est écrivaine, journaliste, conférencière et globe-trotter. Ses titres les plus récents, Le bout de la route (Somme toute/Le Devoir, Montréal 2022), Saint-Laurent mon amour (Mémoire d’encrier, Montréal, 2017), Le petit caillou de la mémoire (Mémoire d’encrier, Montréal, 2016, et L’Aube, La Tour d’Aigues, France, 2017), mettent en scène le Québec nordique et maritime. Ils ont été encensés par la critique, et ont reçu prix et distinctions des deux côtés de l’Atlantique.
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